FIL INFO — La fermeture annoncée du service traduction et interprétariat de l’Adate fait enrager la CGT 38. L’association grenobloise d’accompagnement des personnes étrangères aurait pris sa décision en février 2020. Quelques mois plus tard, le syndicat s’oppose à une fermeture qui, dit-il, mettra en difficulté tant les traducteurs et salariés que les partenaires et bénéficiaires de la structure.
« La disparition de tout un service œuvrant depuis des années en faveur de l’accès aux droits des immigrés, migrants, demandeurs d’asile ». C’est ainsi que le syndicat CGT décrit la fermeture du service traduction et interprétariat de l’Adate. Si l’association grenobloise d’accompagnement des personnes étrangères a décidé cette fermeture en février 2020, c’est au mois de juillet que le syndicat a tiré la sonnette d’alarme face à la nouvelle.
« Au-delà des 23 traducteurs·trices et 4 salariées administratives qui se retrouvent sur le carreau, c’est une fois de plus les plus fragiles qui se verront pénalisés », dénonce ainsi la CGT dans un communiqué. À commencer, tout logiquement, par la CGT Adate 38. Qui affirme que le conseil d’administration a pris sa décision sans consulter les salariés, ni accéder aux demandes de documents formulées par les représentants du personnel.
Un « mépris » pour les salariés, juge la CGT
Très remontée, la CGT estime que la fermeture du service relève autant de « l’abandon des personnes étrangères accueillies » que du « mépris » à l’égard des salariées. Plus un manque pour les partenaires de l’association, qui devront désormais faire acte de « débrouille ». Parmi les partenaires en question ? Des « acteurs publics de la santé, de la justice, du social et de l’éducation », écrit l’Adate sur son site. Ainsi que des collectifs comme le Dal 38.
Pour quelles raisons l’Adate souhaite-t-elle fermer son service ? Sollicitée par Place Gre’net, l’association n’a pas donné suite à notre demande d’entretien. Pour la CGT, en tout cas, « des solutions existent, mais elles n’ont même pas été vraiment cherchées ». Et d’appeler au maintien du service et de ses salariés. En jugeant « primordial que les responsables, tant politiques, qu’associatifs, remettent la question des solidarités au premier plan ».