FLASH INFO – Une « course de lenteur des préfets » ? C’est ainsi que les militants de la FNE Isère (France nature environnement) qualifient la disposition des préfectures de la région à adopter des arrêtés sécheresse. À commencer par celle de l’Isère.
« Les étés se suivent et se ressemblent… les “lenteurs” administratives aussi », écrit ainsi l’ex-Frapna dans un communiqué publié le samedi 1er août. Des premières alertes préfectorales ont toutefois été annoncées pour l’Isère deux jours plus tard, le lundi 3 août. Mais celles-ci auraient pu arriver plus tôt, selon l’association.

Pour la FNE, le préfet de l’Isère Lionel Beffre fait preuve de lenteur face à la sécheresse © Patricia Cerinsek – Place Gre’net
La FNE décrit ainsi une première réunion le 11 juillet, puis une nouvelle consultation du Comité départemental de l’eau du 17 au 24 juillet. Le tout non suivi d’effet immédiat. Et ceci « alors que la situation sur le terrain s’est aggravée et que les perspectives météorologiques se sont assombries », s’étrangle l’association. Qui conclut : « Les délais s’ajoutent aux délais comme si l’unique but poursuivi était surtout de ne rien faire le plus longtemps possible ! ».
De la vigilance sécheresse à l’alerte renforcée
À compter du lundi 3 août, les eaux souterraines et superficielles des Quatre-vallées, les eaux superficielles de la Galaure-Drôme des Collines et les eaux souterraines de l’Est-Lyonnais sont placées en alerte renforcée. Les eaux superficielles et souterraines du Guiers, la nappe de Bièvre-Liers-Valloire et de la Molasse sont en état d’alerte. Les cours d’eau et les nappes de l’ensemble du reste du département sont pour leur part en simple vigilance.
Si la vigilance n’implique aucune mesure de restriction, ce n’est pas le cas de l’alerte et, a fortiori, de l’alerte renforcée. Dans les deux cas, les particuliers ont interdiction de nettoyer leur voiture hors station professionnelle, ou encore d’arroser leurs pelouses et leurs jardins d’agrément. Des restrictions s’imposent également aux communes (lavage des voiries ou fonctionnement des fontaines), et aux acteurs industriels et agricoles.