FIL INFO - Le vœu du groupe Nouveau Regard réclamant un moratoire sur les centres commerciaux périurbains n’a pas été adopté lors du conseil municipal, samedi 25 juillet. Motif invoqué par la majorité Grenoble en commun ? Ce moratoire ne suffit pas à changer le « système qui détruit la planète ». L’exécutif a ainsi formulé un autre vœu reprenant l’ensemble des 149 propositions de la convention citoyenne du climat.

Centres commerciaux périurbains : la Ville de Grenoble refuse un moratoire. Emilie Chalas, conseil municipal du 25 juillet 2020 © Joël Kermabon – Place Gre’net
À la déconvenue d’Émilie Chalas, conseillère municipale d’opposition et leader du groupe Nouveau Regard, son vœu demandant à la Ville de Grenoble de s’engager à respecter un moratoire sur l’étalement des centres commerciaux péri-urbains a fait “pchitt” lors du conseil municipal du 25 juillet. La députée LREM estimait pourtant proposer un vœu fédérateur entre les différentes tendances politiques et portant sur un enjeu majeur, en particulier dans l’agglomération grenobloise.
À travers ce moratoire, il s’agissait, a rappelé Émilie Chalas lors du conseil municipal, de montrer la détermination des acteurs du territoire à lutter contre l’artificialisation des sols, à refuser l’hyper-consommation et à protéger les commerces de centre-ville.
Le groupe Gec propose un autre vœu
Bien que la majorité réélue à la tête de Grenoble revendique son opposition au développement des centres commerciaux périurbains, elle a rejeté le vœu de l’opposante LREM.

Chloé Le Bret, conseillère municipale pour le groupe Grenoble en commun. © Corentin Bemol – Place Gre’net
Et Chloé Le Bret, conseillère municipale pour le groupe Grenoble en commun (Gec), de s’en expliquer. La raison en est que le vœu du groupe NR ne reprend que l’une des 149 propositions défendues par la convention citoyenne du climat.
Or pour remettre en cause le « système qui détruit la planète », il s’agit de réclamer et d’exiger la mise en place de la totalité des propositions, soutient Chloé Le Bret.
Partant de ce raisonnement, la majorité a soumis un autre vœu au vote, dans lequel elle demande à l’État de faire appliquer l’ensemble des 149 propositions de la convention citoyenne du climat. Seul le groupe majoritaire a soutenu ce vœu. NR a voté contre. Les groupes Nouvel Air, socialistes et apparentés (Nasa) et Société civile, divers droite et du centre (OSCDC) se sont quant à eux abstenus.
La majorité n’a pas su stopper Neyrpic, fustige Alain Carignon
Rebondissant sur la proposition de moratoire d’Émilie Chalas, Alain Carignon, leader du groupe OSCDC s’est montré lui aussi préoccupé par la situation économique des commerces du centre-ville.
En revanche, l’opposant de droite doute de l’efficacité d’un moratoire sur des projets dont le coup est parti. Comme c’est le cas du projet de centre commercial Neyrpic, a‑t-il indiqué.
La faute à qui ? À la majorité grenobloise, « qui n’a pas fait suffisamment preuve d’autorité pour s’opposer au projet Neyrpic, lorsqu’elle était au commande de la Métropole », a dénoncé Alain Carignon.
Séverine Cattiaux
Neyrpic. L’accès sera un peu meilleur qu’au centre-ville. Mais les autorités locales ont fait pour que le projet ne prévoit pas d’accès suffisant d’où des effets nuisibles et étendus :
il est sur un secteur de l’avenue Gabriel Péri déjà saturé aux heures où les clients viennent le plus, il va s’ajouter très bientôt à la forte augmentation d’immeubles due aux changements du PLU, aux pistes cyclables remplaçant les voies partagées jusque là par tous les véhicules, pour y faire exploser les innombrables embouteillages, aux tramways et bus paralysant la circulation d’accès aux commerces, aux futurs habitants, aux quartiers proches et au campus ; des dizaines de milliers de personnes seront impactées négativement chaque jour : une détérioration de la fluidité aggravant la pollution et le bruit routiers, la surconsommation de carburant et les émissions de CO2 (les embouteillages multiplient par 2 à 3 la pollution par rapport à la circulation fluide que le projet ne prévoit pas d’assurer ou améliorer, mais va au contraire dégrader).
La présence de lignes de tramways est très loin de remplacer un accès automobile convenable, comme on le voit le long de sections de tram beaucoup plus fréquentées dans des zones beaucoup plus peuplées, comme l’avenue Alsace Lorraine ou l’avenue Jean Jaurès, où les commerçants parmi les plus intéressants ont disparu en masse.
Seulement 850 places pour que les clients s’y garent, alors que le parking du centre commercial Géant (2 fois et demi plus petit) voisin a quasi autant de stationnements. Les clients risquent d’être pris en otages et handicapés par ce manque de stationnement (comme ce qui se passe au centre de Grenoble). Le projet dit même que « l’offre de stationnement a été maîtrisée », donc suppose que le client ignore ce qui est le mieux pour lui pour se déplacer (durée de déplacement, confort, commodité, sécurité, coût pour notre Société du transport en voiture 3 à 4 inférieur par personne à celui en transports en commun comme l’indique le « Compte Déplacements de l’agglomération grenobloise » corrigé). Cela contre toute évidence (par exemple dans la métropole les déplacements avec transports en commun vont en moyenne 2 fois plus lentement par rapport à la voiture, comme l’indiquent les documents de « l’Enquête ménages déplacements ». Les tramways sont un lieu de vol et d’agression redoutable pour les clients surtout quand ils transportent leurs achats) et cela veut aussi dire que le projet va contraindre le client à agir contre sa volonté pourtant plus sensée que les idées des autorités locales.
Un autre inconvénient sera que les clients chercheront à stationner autour avec des conséquences nocives dans les rues voisines : accidents, bruit et pollutions supplémentaires, un stationnement payant est projeté par les autorités locales.
Est ce qu’on peut m’expliquer pourquoi la ville de Grenoble devrait se mêler des constructions des villes alentours ? Grenoble n’est pas La Metro !!!
Je suis contre les grandes surfaces mais j’aime la logique des décisions.
@Pifou. Mais c’est evident. Après avoir mis KO la commerce du centre ville à Grenoble avec sa politique anti-voiture, meme Piolle a compris que le centre commercial Neyrpic c’est dernier clou dans le coffre de la commerce grenobloise. Personne de l’agglo n’ira plus à Grenoble si on peut se garer facilement en voiture à SMH et faire ses courses la bas. D’où l’acharnement des pastèques et leurs proxi contre SMH. Ce qui amusant ce sont les prétextes bidon qu’ils trouvent pour justifier leur opposition, sans jamais admettre les vraies raisons. Allez expliquer pourquoi l’élargissement de la Grand Place c’est bon pour la planète et la construction de Neyrpic c’est pas bon 🙂
De mieux en mieux, donc ce qui détruit la planète est uniquement ce qui est certifié Grenoble en commun et Eric Piolle mais pas le reste et encore moins ce qui est dénoncé par ce qui n’est pas vert & rouge👎
Le centre commercial Neyrpic c’est génial. L’accès facile par voiture, plein du parking gratuit.…et le centre ville de Grenoble, ville gérée par les pastèques, peut crever. Nous, les habitants de l’agglomération, sommes TRÈS contents