FLASH INFO – Le feuilleton des dossiers de la Fête des tuiles et du bâtiment du Crédit agricole continue. En février dernier, deux contribuables réclamaient que la ville de Grenoble porte plainte contre X, avec constitution de partie civile, « les faits dénoncés (ayant) lésé ladite collectivité ».
Six mois et un scrutin municipal plus tard, les deux requérantes remontent au créneau. Pour réclamer cette fois, via leur avocat Me Boulloud, que le maire de Grenoble lui-même se constitue partie civile au nom de la Ville de Grenoble. Pour abus de confiance sur le dossier de la Fête des tuiles. Et pour favoritisme, détournement de fonds publics et faux et usage de faux sur celui du rachat du bâtiment du Crédit agricole, deux dossiers épinglés par la chambre régionale des comptes.
En février, leur demande était restée lettre morte. De même que le vœu d’Alain Carignon que ce point soit inscrit à l’ordre du jour du conseil municipal. Rebelote donc, mais de manière plus nominative. C’est en effet Eric Piolle qui s’est vu confier pour cette mandature la délégation pour agir en justice.
« Il dispose maintenant de deux mois pour faire le nécessaire, souligne Bernard Boulloud. En cas de rejet ou d’absence de réponse de sa part, je pourrais alors saisir le tribunal administratif de Grenoble qui disposera lui-même d’un délai de deux mois maximum pour statuer sur notre demande de plainte avec constitution de partie civile ».
En janvier dernier, le parquet de Grenoble avait jugé la plainte des deux requérantes irrecevable.
Le dossier de la Fête des tuiles fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte pour favoritisme, confiée depuis mai 2018 au parquet de Valence.