FIL INFO – L’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a publié, vendredi 10 juillet, son rapport sur l’état des eaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Résultat ? 52 % des rivières sont dans un bon état écologique et 81% des nappes souterraines en bon état chimique, selon l’agence.
Le diagnostic est tombé. L’état écologique des rivières est bon à 52 %. Les eaux souterraines, elles, enregistrent un bon état chimique à 81 %.
Dans son rapport publié le 10 juillet 2020, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse se réjouit des « progrès visibles » de ces dernières décennies.
« La quantité de pollution organique a en moyenne été divisée par 20 pour l’ammonium au cours des 28 dernières années. En tout, la pollution domestique a été divisée par cinq en vingt ans, grâce à la mise aux normes des stations d’épuration », écrit-elle dans son rapport. Celle-ci pointe du doigt les endroits les plus touchés par la pollution. Des secteurs marqués par la forte urbanisation et l’agriculture intensive : la moyenne vallée du Rhône, l’Ouest lyonnais et le Beaujolais.
Encourageant mais peut mieux faire
Malgré ces résultats prometteurs, l’agence tient à distribuer quelques mauvais points sur l’état de l’eau. Par exemple, depuis quatre ans, elle a décelé de nouveaux contaminants tels que des substances pharmaceutiques : « Plus de 120 de ces substances sont présentes dans les cours d’eau », s’alarme-t-elle.
Dans les nappes souterraines, c’est le nombre encore trop important de pesticides qui inquiète l’agence. « En 2018, et ce près de quinze ans après leur interdiction, les triazines (herbicides) et leurs produits de dégradation sont encore régulièrement détectés dans les eaux souterraines à des concentrations supérieures aux normes. »
Si l’agence reconnaît les diverses actions menées pour réduire la pollution, cela n’est pas encore suffisant à ses yeux. Elle demande donc aux collectivités et aux acteurs économiques de poursuivre leurs efforts. Pour elle, il faut « diminuer les pollutions, les prélèvements d’eau excessifs, les dégradations de la morphologie ou le cloisonnement des rivières ».
En somme, les progrès sont là, mais il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. D’autant que « le changement climatique perturbe le fonctionnement de nos rivières, notamment leur capacité d’épuration ».
Corentin Bemol