FIL INFO – L’offre de reprise du Groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble proposée par l’Agduc et le CHU Grenoble Alpes a été écartée de la négociation par Adrea Mutuelle au profit de celle de Doctegestio, lundi 6 juillet. Une grande déception pour les deux partenaires candidats à la reprise.
« L’Agduc et le CHU Grenoble Alpes prennent acte du choix d’Adrea Mutuelle d’entrer en négociation exclusive avec Doctegestio pour la reprise du Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble (GHM) et de la nouvelle clinique de Chartreuse à Voiron », indiquent dans un communiqué commun ce mercredi 8 juillet les deux partenaires candidats à la reprise.
L’établissement de santé privé d’intérêt collectif (Espic) Agduc et le CHU Grenoble Alpes affirment également « regretter vivement que leur dossier n’ait pas été retenu » au profit de Doctegestio, un autre candidat en lice pour la reprise du Groupe hospitalier mutualiste. Incapable d’enchérir au-delà de 37 millions d’euros, les partenaires ont en effet dû s’incliner au profit de leur concurrent, qui a posé 47 millions sur la table.
Lundi 6 juillet, lors d’un vote au conseil d’administration, les trois voix représentant la Mutualité française de l’Isère se sont bien positionnées en faveur du projet de partenariat Agduc – Chuga. Mais elles n’ont pas fait le poids contre les six voix d’Andrea mutuelle pour Doctegestio, tandis qu’un administrateur absent n’a pas participé au vote.
Le CHU et l’Agduc réaffirment la pertinence de leur projet de reprise
Bien que Doctegestio ait annoncé le maintien du statut d’Espic du GHM, le CHU Grenoble-
Alpes estime qu’il était mieux positionné avec l’Agduc pour poursuivre la mission du groupe hospitalier. Leur projet proposait en effet « de mettre en plus forte synergie un Espic et un hôpital public […], de renforcer les collaborations entre les équipes de soins au bénéfice direct des patients du territoire », tout en préservant et développant l’offre de soins du GHM.
« Le projet entre l’Agduc et le CHU Grenoble Alpes est, de loin, celui des trois repreneurs qui facilite le plus le travail collaboratif, l’entraide et la solidarité entre les professionnels de santé du territoire, tout en posant un cadre juridique et financier solide et pérenne », expliquent ainsi les deux partenaires dont le projet de reprise était plébiscité par le personnel soignant. Et qui ne semblent pas avoir perdu tout espoir.
La députée de l’Isère Émilie Chalas s’est de son côté fendue d’un communiqué, indiquant qu’elle allait se montrer « vigilante quant à la solidité et à la pérennité » des engagements de Doctegestio.
Thomas Imbert