EN BREF – L’été à Grenoble se fera en plein air ou ne se fera pas ! L’office de tourisme de la métropole propose, pour cette période estivale très particulière, son programme « Grenoble Grand Air ». Soit plus de 190 visites entre juillet et août pour redonner le goût de l’été et, si possible, relancer le tourisme.
Tel le Phoenix, la culture à Grenoble renaît de ses cendres en ce mois de juillet. Après le coup d’envoi, le 30 juin dernier de la quatrième saison de Paysage>Paysages sur l’ensemble du territoire isérois, la capitale des Alpes lance donc « Grenoble Grand Air ».
Balades à vélos, découverte des rues de la ville, visites en anglais, histoires… Bref, toute une palette d’activités proposée par l’office de tourisme de la métropole grenobloise.
Des activités toujours en plein air, néanmoins limitées à trente personnes par visite, avec masques obligatoires, prudence sanitaire oblige.
Balades street art, slam ou théâtre pour découvrir Grenoble autrement
Au total, plus de 190 visites sont prévues sur ces deux mois d’été. Parmi ces événements, des balades théâtrales qui emmènent les visiteurs curieux sur les traces de Stendhal ou les plongent dans l’Histoire de la Révolution française. « Ce sont des jeux de pistes avec un ou deux comédiens. On emmène le public déambuler dans les rues de la ville et il y a une énigme à résoudre à chaque visite », détaille Pascal Servet, metteur en scène, comédien et organisateur de ces « spectacles déambulatoire » comme il aime à les appeler.
Élise Cuenot-Hodister, guide-conférencière, nous précise quant à elle, ce à quoi ressembleront les visites street art : « Comme pour les autres balades, on part de l’office de tourisme et on se promène dans la ville, dans les quartiers Championnet ou Saint-Bruno en s’attardant sur ces œuvres qui ornent la ville ». Élise Cuenot-Hodister évoque également la face cachée du street art. Une face qui a toute son importance dans l’histoire des arts de rue.
« Bien évidemment, on parle aussi des graffs et du street art vandale. Le but est de raconter l’Histoire du street art, mais aussi de rappeler que ces grandes fresques n’existeraient pas sans les tags et autre graffitis. Ça amène aussi à ouvrir des débats passionnants avec le public, sur la place du street art. Est-ce qu’un graff est une œuvre d’art ? Que penser des messages politiques sur les murs de la ville ? Bref, plein de débats captivants ! »
Relance du tourisme à Grenoble
Reste à savoir si le tourisme en Isère, très affecté par la crise du coronavirus, sera ou non à la peine. Ce alors même que 70 % des touristes habituels du département sont français. Yves Exbrayat, directeur de l’office du tourisme de Grenoble Alpes Métropole, veut rester optimiste : « Si on fait bien connaître ces événements, si l’on a le soutien de la Région, on devrait avoir du monde. Il n’y a pas de raison de penser le contraire ».
Grenoble, qui a également participé à la campagne de promotion de la région Auvergne Rhône-Alpes, mise avant tout sur son atout principal : ses montagnes. « On n’a pas un tourisme de masse, comme dans le sud, mais on a des paysages magnifiques. On y croit ! », lance Yves Exbrayat.
Corentin Bemol