FLASH INFO - Le 3 juillet 2020 marquera l’installation du nouveau conseil municipal de Grenoble avec l’élection du maire et de ses adjoints*.
Mais, en décidant d’organiser ce premier rendez-vous au Musée de Grenoble – et non à la Métropole comme il était coutume avant le confinement depuis l’incendie des locaux de l’Hôtel de ville – la Ville a fait sortir Alain Carignon de ses gonds. Car pour y assister – les séances du conseil municipal sont publiques –, il faudra réserver, seules quatre-vingt places étant disponibles.
« Je crains que cette décision ait déjà à voir avec la com” du candidat potentiel à l’élection présidentielle », pointe l’élu dans un communiqué. Ce dernier, qui siègera au conseil municipal comme président du plus gros groupe d’opposition*, dénonce des « fastes d’un autre âge ». « Il s’agit de projeter à la télévision une autre image que les maires Verts élus le même jour dans des salles municipales. Les Grenoblois commencent à financer sur leurs impôts la bataille d’image du candidat », estime celui dont le musée fut une des réalisations phares – moyennant 31 millions d’euros.
La raison officielle de ce re-déménagement est, semble-t-il, plus prosaïque. « La salle du conseil de la Métropole est trop petite, répondent les services de la Ville. Elle ne permet pas la distanciation physique ».
* La liste d’Alain Carignon (23,4 % des voix, 8,2 % des inscrits) emporte 7 des 59 sièges, celle d’Émilie Chalas (12,4 % des voix, 4,3 % des inscrits) comme celle d’Olivier Noblecourt, (10,9 % des voix, 3,8 % des inscrits), trois sièges chacun. La liste d’Éric Piolle (53,1 % des voix, 18,6 % des inscrits) s’adjoint 46 sièges.