EN BREF – La Région Auvergne Rhône-Alpes a remis, ce mercredi 24 juin, un chèque symbolique aux chauffeurs de taxis isérois. L’opération visait à promouvoir son soutien au secteur : 2 000 euros d’aide par entreprise de moins de 10 salariés, le remboursement des vitres en plexiglas et jusqu’à 20 000 euros de prêt.
La Région Auvergne Rhône-Alpes soutient les chauffeurs de taxis de l’Isère. Et elle a voulu le faire savoir à travers un point presse organisé devant les locaux de son antenne de Grenoble, en présence de Jean Galvin, président du syndicat des artisans taxis de l’Isère (Satis).

Nathalie Béranger et Catherine Bolze remettant symboliquement un chèque de 2 000 € aux chauffeurs de taxis. © Julien Morceli- Place Gre’net
Nathalie Béranger et Catherine Bolze, toutes deux conseillères régionales, se sont à cette occasion fièrement affichées en train de remettre un chèque symbolique aux chauffeurs de taxis. Son montant de 2 000 euros correspond à l’aide débloquée par la Région pour toutes les entreprises de taxi de moins de 10 salariés.
En plus de ce coup de pouce, celle-ci rembourse la pose de vitres en plexiglas jusqu’à 500 euros. Les chauffeurs ont aussi reçu des kits contenant du gel et des masques.
Pour les aider à conserver leur trésorerie, la Région va également élargir le prêt artisan Auvergne Rhône-Alpes aux commerçants ressortissant des chambres de commerce et d’industrie. Autrement dit, les chauffeurs de taxis pourront désormais eux aussi bénéficier de prêts allant jusqu’à 20 000 euros, remboursables sur cinq ans. « Si nous avons pu aider à cette hauteur-là, c’est parce que nous avons fait depuis 2016 un certain nombre d’économies nous permettant aujourd’hui de redistribuer », se targue Nathalie Béranger.
Les annonces d’Emmanuel Macron n’ont pas été suivies
Lors de son allocution du 15 mars dernier, Emmanuel Macron, le président de la République avait annoncé la réquisition par l’État des taxis pour transporter les personnels soignants.
La réalité a pourtant été différente, à en croire le président du syndicat des artisans taxis de l’Isère. « Il n’y a rien eu de tout ça », explique Jean Galvin. Selon lui, en Isère, un partenariat s’est bien mis en place avec le Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (Smmag) pour transporter gratuitement les personnels soignants. « Mais c’est nous-mêmes qui avons dû nous organiser pour pallier ce manque », précise-t-il.
Concernant la reprise d’activité, elle serait encore « très timide » selon lui. « À Grenoble, tous nos effectifs n’ont pas encore repris le travail car nous laissons la place à ceux qui en ont le plus besoin économiquement », explique Jean Galvin, qui craint de futures faillites pour les entreprises de taxi.
Julien Morceli