FIL INFO – L’Institut pour l’avancée des biosciences développe à Grenoble un candidat vaccin contre le Covid-19, en collaboration avec le CEA-Leti. Celui-ci devrait déboucher sur des essais cliniques en 2021.
L’Institut pour l’avancée des biosciences (IAB) et le CEA-Leti développent actuellement à Grenoble un candidat vaccin contre le Covid-19. Une nouvelle formule vaccinale qui vient de recevoir le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
L’émergence d’épidémie mondiale, comme celle du Covid-19, constitue un « défi majeur en santé » selon l’IAB. Or « les études récentes des populations atteintes montrent que les patients infectés développent des
réponses immunitaires pouvant les protéger du virus, selon l’Institut. Ceci conforte les conclusions des données épidémiologiques qui proposent la vaccination comme le moyen le plus efficace pour limiter la propagation du virus et ainsi combattre la pandémie. »
Plusieurs propositions de vaccins reposant sur des approches différentes sont actuellement en cours d’évaluation en France et à l’étranger (Chine, USA, Europe…). De quoi permettre, selon l’IAB, de disposer, à terme, de plusieurs options vaccinales et ainsi de couvrir les besoins de populations diversifiées aux capacités immunitaires différentes : sujets à risques, jeunes, personnes âgées…
Une nouvelle formulation permettant l’immunisation contre le Covid-19
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a récemment sélectionné trois initiatives nationales sur avis du comité analyse, recherche et expertise (Care) Covid-19 et du consortium Reacting de l’Inserm, afin d’accélérer la mise au point de vaccins.
À Grenoble, l’équipe du Dr Patrice Marche, directeur de recherche à l’Inserm, et l’équipe du Dr Fabrice Navarro, chercheur au CEA-Leti, travaillent en collaboration depuis plusieurs années. Ils ont pu élaborer une nouvelle formulation permettant l’immunisation contre le Covid-19.
« Des fragments du virus sont accrochés aux gouttelettes de lipide, qui une fois administrées, sont capturées par les cellules immunitaires qui vont produire des anticorps. Ces anticorps pourront protéger l’individu d’une infection par le virus », indique l’IAB.
Développé dans les mois qui viennent dans les laboratoires, ce candidat vaccin devrait déboucher sur des essais cliniques dans l’année suivante.
Léo Aguesse