FIL INFO – Le Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (Smmag) vient d’annoncer un gel de ses tarifs pour la rentrée de septembre 2020. Une décision qui s’inscrit dans une démarche de solidarité, mais aussi un moyen de renforcer l’attractivité des transports en commun.
Voilà une nouvelle qui va ravir toutes les bourses. Il n’y aura pas d’augmentation des tarifs des transports en commun en septembre 2020.
« Cette mesure est conjointe aux trois réseaux Tag, TouGo et Pays voironnais », a précisé Yann Mongaburu, président du Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (Smmag), ce jeudi 18 juin.
Entre solidarité et tentative de relance
« Nous avons d’abord fait ce choix par solidarité envers la population de l’agglomération dont la situation financière s’est dégradée depuis la crise sanitaire », a‑t-il ajouté.
Mais cela répond également à une volonté affichée d’encourager l’usage des transports collectifs.
Avec, en toile de fond, l’objectif d’atténuer les pertes engendrées par le Covid-19. En effet, la forte baisse de fréquentation durant le confinement pèse sur le financement des transports publics. Et le télétravail ainsi que les vacances qui arrivent ne risquent pas d’arranger les choses.
10 millions d’euros de pertes
La fréquentation n’a repris que de 40 % sur les trams. Mais le Smmag affiche déjà une perte nette de quelque 10 millions d’euros dues à la crise du Covid-19. « Et pourtant nous n’avons pas de problème de trésorerie, comme c’est le cas en Île-de-France », souligne Yann Mongaburu. L’occasion pour le président du syndicat de tacler le gouvernement, dont l’aide financière tarde à venir.
« La France est le seul pays européen à ne pas avoir encore engagé de plan de soutien au secteur des transports publics. Le gouvernement a trouvé de l’argent pour l’automobile et l’aéronautique. Il n’y a pas de raison qu’il n’en trouve pas pour les transports quotidiens », a‑t-il souligné.
Anissa Duport-Levanti