ENQUÊTE - Alors que le gouvernement a réautorisé leur réouverture, après plus de trois mois d'arrêt et de "silence", comment les salles de spectacle ont-elles fait face à la crise du coronavirus ? Comment voient-elles leur présent et l’avenir alors que les règles restent strictes ? État des lieux dans l'agglomération grenobloise.
L'heure est enfin au déconfinement dans les salles de spectacle… Dans les zones vertes, les salles de spectacle et de théâtre ont appris le 27 mai qu'elles pourraient rouvrir le 2 juin, à condition de respecter les règles sanitaires strictes avec espacement des fauteuils et port du masque obligatoire. Mais de fait, la plupart sont restées fermées au public, un spectacle ne s'improvisant pas à la dernière minute…
Comment le secteur de la culture va-t-il se remettre de ce long moment de paralysie et se remettre en marche ? Les intermittents du spectacle n'ont pas manqué d'exprimer leurs inquiétudes face à l'avenir du secteur, à travers des manifestations organisées dans Grenoble les 2 et 6 juin derniers.
Nous avons recueilli les témoignages d'un panel de salles de l'agglomération2La Rampe - La Ponatière d’Échirolles, l’Amphithéâtre de Pont de Claix, l’Hexagone Scène nationale Arts/Sciences à Meylan, le Théâtre(s) de Grenoble, le Prunier sauvage, Le Pacifique CDCN, l’Espace 600, et la Bobine à Grenoble, la Source de Fontaine et L’Ilyade à Seyssinet - Pariset. Des structures culturelles très différentes par leurs statuts, leurs missions et leurs financements, mais toutes fragilisées.
Retour sur plus de trois mois de paralysie dans le milieu de la culture
Les salles de spectacle ont été les premières structures publiques frappées par le coronavirus. Avec, dès le dimanche 8 mars, l'interdiction des rassemblements de plus de 1 000 personnes. Un nombre qui a baissé à 100 personnes le 13 mars, avant le confinement et une fermeture générale des salles le 14 mars dernier. Ainsi les spectateurs ont-ils dû, malgré eux, déserter les salles obscures, les moments de communion et de rassemblement autour du "spectacle vivant". Une expression qui (re)prend aujourd’hui tout son sens. Le 2 juin dernier, les salles ont enfin pu rouvrir mais dans des conditions de distanciation sociale drastiques.
Des salles vides mais avec des équipes en télétravail
Malgré les portes fermées, les salles et les scènes vides, le travail a perduré avec une organisation particulière pour faire face à une crise sans précédent. Certaines équipes ont retrouvé leurs bureaux ou les scènes et coulisses, depuis le 12 mai dernier. Cependant, la plupart des théâtres sont restés fermés au public, sauf quelques tentatives ou "expériences artistiques hors les murs" qui ont vu le jour en juin pour un nombre de spectateurs restreint.
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