FOCUS - Alors que les candidats ont jusqu'au 29 mai pour déposer leur offre de reprise de la clinique mutualiste de Grenoble, le CHU a changé son fusil d'épaule. Le partenariat pressenti avec Vivalto, le numéro 3 des cliniques privées en France, a vécu. Le conseil de surveillance de l'hôpital doit se prononcer le jeudi 28 mai sur un accord avec l'association meylanaise Agduc. Un moindre mal pour certains, la poursuite de la privatisation rampante de l'hôpital public pour d'autres.
Alors qu'Adréa doit décider fin juillet 2020 qui reprendra la clinique mutualiste de Grenoble, la pression monte autour du nom du possible repreneur.
Vivalto, le numéro 3 des cliniques privées en France ? Doctegestio, un groupe créé en 2000 dans le secteur de l'immobilier avant de se diversifier dans tout un tas d'activités, allant du tourisme social aux nouvelles technologies en passant par la santé et le médico-social ? Ou Agduc, l'association meylanaise spécialisée dans la prise en charge des patients dialysés ?
Ils ne sont pas seuls sur les rangs. Le CHU de Grenoble, qui a exclu de partir seul, entend bien se greffer sur une candidature. Mais Vivalto, d'abord pressenti pour faire partie de l'attelage, a manifestement été écarté par la direction de l'hôpital. Le mercredi 27 mai, c'est un partenariat avec Agduc qui a été présenté aux organisations syndicales. La proposition doit encore être entérinée par le conseil de surveillance réuni ce 28 mai.
Clinique mutualiste : large soutien politique à la candidature d'Agduc
Marche arrière toute ? C'est que l'immixtion du privé lucratif jusqu'au cœur de l'hôpital public, via un partenariat 50-50, avait fait grincer des dents. Les représentants du personnel, mais aussi les politiques : en particulier le maire de Grenoble et le président du Département de l'Isère, monté au créneau pour soutenir la candidature d'Agduc. Sans oublier le président de la Métropole de Grenoble, qui a assuré qu’il ne laisserait pas le GHM tomber aux mains du privé lucratif, quitte à préempter si une telle vente était enclenchée.
Le temps presse. Les offres de reprise doivent en théorie être déposées le 29 mai. Le repreneur doit être choisi d'ici fin juillet pour une mise en œuvre effective de la vente à la fin de l'année. Et l'enjeu est de taille, pas seulement à l'échelle de la clinique mutualiste.
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