FIL INFO — Après avoir constaté une pollution au fioul du ruisseau Bérardier sur la commune de Jardin, en Isère, le Collectif de citoyens pour la protection de la nature, de la biodiversité et du climat estime insuffisante la réaction de la Direction départementale des territoires. Celle-ci donne en effet six mois à l’entreprise Ogier, responsable de la fuite, pour mettre sa cuve en conformité.
Pour le Collectif de citoyens pour la protection de la nature, de la biodiversité et du climat, le compte n’y est pas. Situé à Jardin (Vienne-Condrieu agglomération), le collectif dénonce dans un communiqué la pollution du ruisseau Bérardier. En cause ? Une cuve de fioul du transporteur Ogier qui s’est déversée sur plus d’un kilomètre dans le ruisseau, le 16 avril 2020. Avec, à la clé, une « biodiversité détruite et compromise ».
« Il a pu être constaté que des amas de vers de terre enchevêtrés de gammares, petits crustacés, jonchaient le fond du cours d’eau », écrit le collectif. Qui ajoute que « la destruction pour de nombreuses années des sols, de la petite faune du ruisseau et autres indicateurs de la qualité biologique des eaux était à l’œuvre ».
Une « destruction aux effets durables », juge le collectif
Des élus, dont le maire de Jardin Thierry Quintard, se sont rendus sur les lieux pour constater la pollution. Une pollution également observée par l’Office français de la biodiversité. Ce qui a donné lieu à un courrier adressé le 23 avril à l’entreprise Ogier par la Direction départementale des territoires (DDT).
« Je vous invite […] à procéder à la réparation ou au remplacement de la cuve défectueuse, et ce afin que ce type de situation ne se reproduise pas à l’avenir », écrit la chef du service Environnement. Le délai accordé à l’entreprise ? Six mois. Soit jusqu’au 31 octobre 2020.
« Cela revient à une simple admonestation par l’État, comme on le ferait pour le garnement pris les doigts dans le pot de confiture », considère le collectif. Qui demande aux services de la DDT de « revoir [leur] copie pour que le préjudice subi par les habitants de Jardin et du Pays viennois soit reconnu à sa juste valeur ». Et attend « une juste réparation […] face à cette destruction aux effets durables ».