FIL INFO — Suite à sa tribune publiée sur Place Gre’net, le collectif anti-CVCM Grenoble à cœur adresse une lettre ouverte au maire de Grenoble. Son objet ? Expliquer une nouvelle fois que la voiture est beaucoup moins responsable de la pollution atmosphérique que le chauffage, et appeler la Ville de Grenoble comme la Métropole à ne pas « se tromper d’ennemi ».
À Grenoble, chacun a son interprétation du “monde d’après”… et des chiffres de la pollution. Pour Éric Piolle et la majorité municipale grenobloise, le confinement a occasionné une baisse de la pollution liée à la diminution de la circulation automobile.
Pour le collectif Grenoble à cœur au contraire, « la pollution aux particules fines est toujours là ». Preuve selon lui que la circulation automobile n’est pas la cause principale de la mauvaise qualité de l’air de Grenoble.
C’est la thèse que Grenoble à cœur développe dans un texte publié dans l’espace Tribunes de Place Gre’net. Et que les pourfendeurs de Cœurs de ville, cœurs de Métropole (CVCM) reprennent dans une lettre ouverte mise en ligne sur leur site. Une lettre adressée « à madame ou monsieur le maire de Grenoble, en fonction actuellement ou après les élections ». Quand bien même Éric Piolle en semble bien le principal destinataire.
Le chauffage, vrai responsable de la pollution pour Grenoble à cœur
Le principe de la lettre ? Exposer « 4 demandes précises pour le monde d’après ». Des demandes précédées d’un long exposé sur la nocivité des particules en suspension. Tant pour la santé humaine… que pour la propagation des virus.
Le responsable ? « Le chauffage », assure le collectif : « Les niveaux sont bien plus faibles hors [de] la période hivernale, alors qu’ils résultent du cumul des émissions de l’agriculture, de l’industrie, du tertiaire et des transports ! »
La voiture serait-elle hors de cause ? « L’automobile ne peut être le coupable n°1 », lance en tout cas le collectif. Qui accuse la Ville comme la Métro de désinformer les citoyens en rendant le diesel responsable d’émissions de particules émanant du chauffage au bois. Sans oublier de pourfendre CVCM, qui aurait généré une hausse des émissions de trafic automobile en même temps que des embouteillages.
En conclusion, Grenoble à cœur appelle à « ne plus se tromper d’ennemi n°1 » et à lutter en priorité contre la pollution générée par le chauffage. Mais aussi à fluidifier la circulation automobile, et à « correctement informer les Grenoblois » sur les mesures de pollution. Au final, des demandes et une démonstration proches… des nombreuses interpellations précédentes du collectif vis-à-vis de la municipalité grenobloise et de la Métropole de Grenoble.