FOCUS – L’association humanitaire grenobloise Cap’Capuche met actuellement les petits plats dans les grands à l'occasion du ramadan. Alors qu'elle a été créée pour venir en aide aux plus démunis durant le mois de jeûne musulman, son action prend une ampleur inédite cette année en raison de la crise sanitaire et sociale. Elle a pu mettre le paquet grâce à un fort réseau de bénévoles et de commerçants, mais aussi au soutien de la Ville de Grenoble.
"Ce soir, j’ai fait du gâteau de semoule, c’est un petit bonus », sourit Omar Nassrallah en esquissant un clin d’œil. Ce cuisinier de métier travaille tous les ans bénévolement pour l’association Cap’Capuche qui permet depuis 2013 aux plus démunis de rompre le jeûne (“iftar”) durant la période du ramadan.
"On voulait atteindre ce but dans un esprit convivial, pour qu’ils aient l’impression de venir manger en famille », explique Hamid Khelif, secrétaire général de l’association.
Mais, cette année, avec le Covid-19 et le confinement, l’action de Cap'Capuche a pris une toute autre ampleur.
400 repas par jour fournis par Cap’Capuche
En effet, Omar et son équipe sortent en moyenne 400 plats de leurs fourneaux chaque jour. Contre une trentaine les autres années. "La crise sanitaire a fait exploser l’effectif et ça ne fait qu’augmenter », observe Hamid Khelif. Parmi eux, beaucoup d’étudiants. « Ils sont environ 150 par jour ».
"On arrive à faire face grâce à de nombreux dons de particuliers et de quelques restaurateurs, mais surtout grâce à un réseau de petits commerçants qui se mobilisent, même loin des frontières grenobloises… Aujourd’hui, la viande venait de Chambéry », s’enthousiasme-t-il.
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