FIL INFO — La crise sanitaire touche aussi les commémorations des mois d’avril et de mai, notamment celles consacrées au génocide arménien et à la Journée des victimes et des héros de la déportation. Le maire de Grenoble n’en annonce pas moins des rendez-vous en ligne « aux couleurs des cérémonies nationales ». Et c’est en ligne encore que les associations de déportés lancent un appel à combattre les idéologies mortifères.
La crise sanitaire et les mesures de confinement touchent aussi les commémorations et les temps de communion mémorielle. Qu’il s’agisse du souvenir du génocide arménien le vendredi 24 avril ou de la Journée des victimes et des héros de la Déportation le dimanche 26 avril. Sans oublier les cérémonies du 8 mai, marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ou le rendez-vous républicain du 14 juillet, probablement compromis.
« Cette période de confinement va englober des temps importants pour nous », soulignait Éric Piolle durant son point d’étape du mardi 21 avril. Faute de rassemblements, a toutefois assuré le maire de Grenoble, « nous aurons un moyen d’entretenir notre mémoire collective en rendant hommage aux femmes et aux hommes qui ont su rester debout malgré les circonstances ». Des rendez-vous particuliers seront ainsi proposés en ligne, « aux couleurs des cérémonies nationales ».
Le message des associations de déportés
Même tonalité pour les associations de déportés réunies au sein de l’Unadif-FNDIR*. Contrainte d’annuler ses cérémonies annuelles, cette dernière refuse de « rester silencieuse et inerte ». C’est pourquoi ses membres prennent le parti de diffuser un message commun, notamment via les réseaux sociaux.
Son but ? Appeler encore et toujours à « combattre sans relâche les idéologies qui affaiblissent notre modèle républicain et prônent le retour à l’obscurantisme et au fanatisme ».
« Si les déportés ont su montrer dans les pires circonstances que la résistance face au crime demeurait toujours possible, leur persévérance à témoigner partout et auprès de tous ne suffit pas à faire disparaître la haine, le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et le rejet des différences », écrivent encore les associations. Et de conclure : « Les êtres humains sont responsables de l’avenir qu’ils préparent à leurs enfants. »
Florent Mathieu
* Union nationale des associations de déportés, internés et familles de disparus – Fédération nationale des Déportés et Internés de la Résistance.