DÉCRYPTAGE - Le collectif Lutte hébergement juge « catastrophique » la situation sanitaire et sociale des personnes sans abri en cette période de confinement. Ses militants fustigent des « conditions d'hébergement indignes » sacrifiant, selon eux, les plus précaires, dans l'impossibilité de respecter les mesures recommandées pour prévenir la propagation du virus Covid-19. Une situation contestée par la préfecture de l'Isère, qui rappelle toutes ses actions. De même que le CCAS de Grenoble, également pris à partie.
Alors que s'amorce la cinquième semaine de confinement, le collectif Lutte hébergement 3Voir les signataires en note de bas de page dénonce « la situation sanitaire et sociale catastrophique des personnes sans abri » à Grenoble.
Principalement concernée ? La population des centres ouverts dans le cadre du dispositif d’hébergement d’urgence hivernal de la préfecture de l’Isère.
Des centres où persisteraient, selon le collectif, « des conditions d'hébergement dont la précarité reste la règle ». « Dans le contexte de crise sanitaire, cette situation est d’autant plus inquiétante », souligne-t-il.
Le collectif pointait déjà, fin mars, une situation à hauts risques. Depuis, suite à la mobilisation des personnes concernées et de leurs soutiens, les militants reconnaissent « quelques maigres améliorations » mais le compte n'y est pas, selon eux.
Les défenseurs des sans-abri observent « trop peu de changements ». Et affirment que « les conditions d’hébergement restent indignes et dangereuses, tandis que des milliers de personnes demeurent à la rue en Isère ».
Un seul frigo et quatre plaques chauffantes pour 45 familles
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