FIL INFO – Un jeune Échirollois a été condamné par le tribunal de Grenoble à trois mois ferme et placé en détention pour ne pas avoir respecté à cinq reprises le confinement. Une première fois condamné à deux mois de détention à domicile, il avait récidivé dès le lendemain.
Et de cinq ! Le jeune Échirollois, âgé de 19 ans, avait déjà violé à quatre reprises les mesures de confinement mises en place dans le cadre de l’épidémie de Covid-19. Et avait été condamné le 31 mars à deux mois de détention à domicile sous surveillance électronique. Une condamnation qu’il aurait dû effectuer au terme de la période de confinement.
Il a remis le couvert dès le lendemain. Le 1er avril, outre un refus d’obtempérer aux forces de l’ordre qui lui demandaient de s’arrêter, il a conduit à Échirolles un véhicule sans permis. Et a violé une cinquième fois le confinement.
Jugé une nouvelle fois en comparution immédiate par le tribunal judiciaire de Grenoble, il vient d’écoper de trois mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Et a donc été incarcéré. Le ministère public avait requis à son encontre cinq mois ferme.
Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble, avait prévenu dès la première condamnation prononcée par le tribunal : « S’il est à nouveau contrôlé malgré son passage aujourd’hui [le 31 mars, ndlr] devant le tribunal, il sera à nouveau poursuivi et le parquet demandera de l’emprisonnement ferme avec placement en détention ».
Une première condamnation par le tribunal de Grenoble
Mardi 31 mars, c’était la première fois que le tribunal de Grenoble prononçait une condamnation pour non-respect des mesures de confinement. La condamnation, une détention à domicile dans un premier temps, une incarcération désormais, fait partie des peines prévues par le décret du 23 mars pris en même temps qu’étaient décrétées les mesures de confinement.
Le texte fixe une peine pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende en cas de récidive. L’amende est de 750 euros – ramenée à 375 euros si payée immédiatement – en cas de non-respect initial des règles de confinement.
Patricia Cerinsek