FIL INFO – La région Bourgogne-Franche-Comté va envoyer quarante de ses patients en réanimation vers la région Auvergne-Rhône-Alpes, en raison de la forte occupation de ses hôpitaux. Le transfert a déjà commencé.
La région Auvergne-Rhône-Alpes en renfort ? Cette possibilité avait été évoquée lors du point presse du 25 mars dernier au CHU Grenoble Alpes. C’est désormais acté : la région va prendre en charge dans les prochains jours des patients Covid-19 venant d’autres territoires.
Solidarité inter-régionale
Pour l’heure, quarante patients de Bourgogne-Franche-Comté sont en cours de transfert vers les services de réanimation des hôpitaux de la région. En cause : une très forte occupation des lits, qui devrait encore s’aggraver ce dimanche 29 mars. La région Auvergne-Rhône-Alpes dispose de son côté d’une capacité d’accueil importante : elle compte actuellement 1 943 cas (dont 122 en Isère), parmi lesquels 22,7 % sont en réanimation.
Ce transfert est le résultat d’une coopération entre les agences régionales de santé (ARS) des deux régions, qui travaillent de concert afin de se répartir l’effort. Toutefois, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes assure qu’elle « continuera d’être vigilante sur l’évolution de la situation épidémiologique dans les territoires de la région et sur les capacités hospitalières en soins de réanimation ».
Dix malades au CHU de Grenoble
Les patients sont donc répartis en fonction du taux d’occupation actuel des lits en réanimation dans les différents établissements.
Les hôpitaux de Clermont-Ferrand et de l’Allier ont d’ores et déjà été reçus treize malades, samedi 28 mars. Le reste des patients devrait arriver dans les trois ou quatre prochains jours.
Le CHU de Grenoble, qui affiche un très faible taux d’occupation de son service de réanimation, avec dix malades accueillis pour un total de 89 lits, prendra lui en charge dix patients.
Les malades du Covid-19 seront transférés par avion, hélicoptère ou ambulance en fonction des destinations. Et sous la surveillance d’un médecin et d’une infirmière jusqu’à leur prise en charge par l’hôpital.
Anissa Duport-Levanti