FIL INFO – Des aide-soignants et infirmiers à domicile seraient-ils sans moyens matériels de protection adéquats ? C’est ce qu’estime le groupe d’opposition départemental de l’Isère Communistes et gauche unie-solidaire, ainsi que la fédération iséroise du PCF. Qui en appellent à l’ARS et à l’État pour fournir aux professionnels de santé les équipements adéquats.
Le manque de moyens matériels pour les différentes catégories de personnels face à l’épidémie de coronavirus continue de susciter la polémique. Cette fois, ce sont les élus du groupe Communistes et gauche unie-solidaire du Département de l’Isère qui tirent la sonnette d’alarme, soutenus par la fédération iséroise du PCF. En cause ? Les conditions matérielles de travail des aide-soignants et infirmiers qui assurent les services à domicile.
« Leurs missions sont essentielles car elles permettent aux malades, aux personnes en situation de handicap, ainsi qu’à un grand nombre de personnes âgées en perte d’autonomie de continuer à vivre dignement », rappellent les communistes. Or ces derniers classent cette catégorie de soignants parmi les grands oubliés des allocutions d’Emmanuel Macron, qui « n’a même pas fait cas de ces professionnel∙les de l’aide et du soin à domicile ».
L’ARS et l’État mis en cause
Les élus d’opposition saluent « les efforts du Conseil départemental de l’Isère (et de ses agent∙es) qui semble jouer sa partition en ayant activé une cellule de veille et de soutien ». Et constatent que le Département a mis à disposition des masques issus de ses propres stocks « pour que les aides à domicile puissent travailler en toute sécurité ».
Dans leur viseur : l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes, et donc l’État. L’agence est en effet accusée de « tarder à fournir le matériel de protection nécessaire aux travailleur∙euse∙s qui assurent les services de soins infirmiers à domicile ». Quitte à mettre en danger des professionnels qui n’évoluent pas dans des milieux sécurisés, comme c’est le cas des praticiens en hôpital.
Transports en commun, ascenseurs, poignées de porte… Autant d’éléments parmi d’autres qui nécessitent « gants, charlottes et blouses jetables chez chaque personne prise en charge », jugent les communistes. Et de conclure : « L’État ne peut pas mettre le pays entier à l’arrêt avec les mesures de confinement (nécessaires !) et contribuer en même temps, par défaillance, à amplifier la pandémie ». Contactée, l’ARS n’a pas donné suite à notre demande de réaction.