FIL INFO – Dernier candidat déclaré à Échirolles, Hakim Bendellaa et sa liste « La relève citoyenne » vivent leur première campagne électorale. Une campagne pas de tout repos, entre tensions autour des affichages, accusations de communautarisme et les nombreuses exigences d’une candidature. C’est donc avec soulagement et fierté que le candidat aborde les derniers jours précédant le scrutin municipal.
« Ils craignent que l’on réveille les gens des quartiers difficiles ». C’est le sentiment d’Hakim Bendellaa, tête de la liste « La relève citoyenne » à l’approche des élections municipales. Face à six autres candidats rompus aux joutes politiques, il a l’impression de « déranger, du fait d’être allé au bout de [sa] démarche », à savoir parvenir à être candidat. Et note avec le sourire que « l’électorat des quartiers populaires est redevenu très à la mode ». Un électorat qu’il compte bien mobiliser afin de créer la surprise le 15 mars prochain.
Accusations de communautarisme
Outre les tensions récurrentes sur les affichages, Hakim Bendellaa et ses soutiens ont dû faire face à des accusations de communautarisme. Notamment du côté « d’Alexis Jolly, qui a parlé d’une liste proche des frères musulmans sur les réseaux sociaux ». Une mise en cause qui ne les a pas étonnés ni « touchés ».
En tant que « Français de confession musulmane, on est visés, étant donné le climat national sur ces questions ».
Mais le candidat affirme avec force : « Ma religion, mes origines, ça ne regarde que moi ! » Et si « notre candidature posait problème, la préfecture ne l’aurait pas validée », ajoute t‑il.
Pas inaccessible mais beaucoup d’exigence
Le dépôt de candidature a d’ailleurs été un moment marquant de leur campagne. À l’occasion de la procédure pour devenir officiellement candidat, les militants associatifs ont pu alors mesurer l’exigence des démarches. « Il nous a fallu énormément de rigueur, être très méthodiques et, avec les délais courts, ça engendre beaucoup de stress. » Ce tout en restant à l’affût d’éventuels nouveaux arrêtés préfectoraux.
« Personnellement, j’ai lu et relu les mémentos du candidat ! », confie Hakim Bendellaa. Qui a la ferme intention de faire passer un message : « Même si on est des citoyens, il ne faut pas se mettre de barrières. On est au même niveau que les élus. »
Thomas Courtade