EN BREF – La liste Grenoble en commun a exposé, ce mercredi 4 mars, ses propositions pour tendre vers l’égalité, notamment en matière de droits des femmes. Dans la perspective de la journée de mobilisation du droit des femmes (ce dimanche 8 mars à 14 heures, devant l’hôpital Nord de La Tronche), Éric Piolle et son équipe ont souligné l’importance d’agir pour leur inclusion totale dans la ville.

Collectif Grenoble en commun, conférence de presse sur l’égalité, mercredi 4 mars 2020 © Ambre Croset
Les inégalités de genre sont encore trop présentes en France… et Grenoble ne déroge pas à la règle. Face aux violences sexistes, Grenoble en commun affiche ainsi sa volonté d’agir en faveur d’une ville de l’égalité. Et de « permettre à chaque Grenobloise de contribuer à la vie de la cité », tout en s’y sentant protégée et respectée.
Le collectif a donc proposé des actions à mettre en place pour le mandat à venir. Son objectif ? Mettre l’égalité hommes-femmes au cœur de l’espace public, tout en luttant contre la banalisation des violences.
« Objectif égalité ! »pour Grenoble en commun
Les inégalités de genre sont inacceptables à l’heure actuelle, estime le collectif. Pour Éric Piolle, « les valeurs rebelles de Grenoble », se doivent ainsi d’apporter des réponses concrètes en faveur du « mouvement de libération de la parole des femmes ».

Collectif Grenoble en commun, conférence de presse sur l’égalité, mercredi 4 mars 2020 © Ambre Croset
Son objectif premier : « déviriliser la ville ». L’espace public ne peut pas être conçu que par et pour les hommes, d’où la volonté d’un « travail mémoriel » au féminin « liés à la dénomination des rues et bâtiments publics ». Autre enjeu : « apporter de la mixité au sein des écoles permettrait aux filles et aux garçons de grandir de façon égalitaire », affirme Céline Deslattes*, présidente du Planning familial de Grenoble et membre du collectif.
Ainsi, « l’éducation représenterait le point central » du chemin vers l’égalité, ajoute-t-elle.
Une ville sure… pour toutes
Pour construire la ville sur un socle d’égalité, les femmes doivent par ailleurs se sentir en sécurité, rappelle le collectif. Or, aujourd’hui, « la ville est perçue comme un danger », souligne Chloé, membre de Grenoble en commun. En plus du harcèlement de rue, les transports sont des lieux peu sûrs.
Le collectif projette ainsi de créer un système d’alerte dans l’application « Pass Mobilités » et de former les contrôleurs à l’interpellation des actes sexistes. Sans oublier, de manière plus générale, la formation et la sensibilisation des agents municipaux à la prise en charge des victimes.
Ambre Croset
* Céline Deslattes a, pour sa part, été très critiquée notamment par d’autres féministes, pour sa position pro-burkini, l’été dernier. Une conception de l’égalité hommes-femmes loin de faire consensus.