FIL INFO — Les organisations syndicales de retraités de l’Isère appellent à une manifestation vendredi 21 février à Grenoble pour exiger la gratuité des transports en commun. Ou, dans l’immédiat, une gratuité à certaines heures de la journée et le retour des tarifs minorés pour les seniors.
La question de la gratuité des transports en commun revient sur le tapis à quelques semaines des élections municipales. Les organisations syndicales de retraités CGT, CFE-CGC, FO, FSU, Solidaires, FGR, LSR, Ensemble et Solidaires appellent ainsi à manifester à Grenoble vendredi 21 février au matin. Les retraités et leurs soutiens ont rendez-vous devant la Bibliothèque d’étude et du patrimoine à 10 h 30 pour une déambulation jusqu’au siège du Smmag rue Malakoff.
Les revendications ? « La gratuité des transports en commun, déjà pratiquée par 35 villes de France », écrivent les organisations. Et, d’ici la mise en place de cette gratuité, le retour immédiat à deux mesures antérieures : « L’accès gratuit aux transports en commun à certaines heures de la journée » et « l’abonnement à un tarif minoré ». En 2017, en effet, les abonnements mensuels pour les seniors subissaient une forte hausse au nom de l’équité sociale.
Des transports publics facteurs de vie sociale
Pour les syndicats, « cette hausse a dissuadé les personnes âgées, les plus précaires notamment, de se déplacer en trams ou bus ». Une réalité à leurs yeux d’autant plus criante que « le pouvoir d’achat des retraités baisse depuis plusieurs années ». De son côté, le président de l’ex-SMTC Yann Mongaburu a fréquemment répondu sur ce point en rappelant que les seniors pouvaient se tourner vers les tarifications solidaires, établies en fonction de leur quotient familial.
Insuffisant aux yeux des partisans de la gratuité. En particulier pour les personnes âgées, chez qui les transports en commun ont une valeur sociale propre. « Dans les transports publics, on rompt son isolement, on préserve son autonomie, on fait ses courses, on rencontre ses ami.es », plaident les organisations. Tout en (re)mettant en avant la nécessité de réduire l’usage de la voiture « pour diminuer la pollution nuisible à la santé ».