ENQUÊTE - À Claix, Christophe Revil, le maire sortant candidat à sa propre succession, est également journaliste à Télégrenoble, télé locale largement financée par l'argent public. Un mélange des genres source de potentiel conflit d'intérêts, a fortiori dans un contexte d'élections municipales. Pas de quoi embarrasser Gérard Balthazard, le président de la chaîne, qui a lancé un vibrant appel à "bien voter" le 15 mars prochain… Un abus de propagande électorale, dénonce son adversaire politique Nathalie Cotte auprès du Conseil supérieur de l'audiovisuel.
À Télégrenoble, il était le journaliste politique. Avant de se retirer de la rubrique, en juin dernier. À Claix, il est le maire, depuis qu'il a pris la succession de Michel Octru en octobre 2018. Sur l'agglomération grenobloise, il est aussi consultant en communication et relations publiques, prodiguant ses conseils notamment aux collectivités locales, dont la ville de Grenoble.
Christophe Revil est depuis fin janvier en campagne, candidat à sa propre succession. La nouvelle n'est pas une surprise. Sur cette petite commune d'un peu plus de 8 000 habitants au sud de Grenoble, les candidats à la mairie ne courent pas les rues. Et Christophe Revil* l'a dit dans une interview au Dauphiné libéré : être maire, il en rêve depuis qu'il a l'âge de 10 ans…
« Cela dépendra de la façon dont vous allez voter ! »
Voilà quelques années que ce drôle de ménage entre la télévision locale et les collectivités territoriales perdure. À tel point que le mariage fait partie du paysage grenoblois, sans que personne n'y trouve publiquement à redire. Jusqu'à ce que, le 21 janvier dernier, il s'immisce directement dans la campagne.
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