DÉCRYPTAGE - Le pôle de commerces et de loisirs Neyrpic et ses 85 boutiques et restaurants est définitivement sur les rails. Du moins, c'est ce qu'affirment les instigateurs du projet. Qui, pour tenir leurs délais, n'hésiteront pas à faire une croix sur la version plus écologiste du projet. Car il faut faire vite, l'heure est grave pour l'économie locale et le vivre-ensemble, mis à mal par le e-commerce, générateur de déplacements et de pollution. La solution ? C'est donc Neyrpic, affirment David Queiros, maire communiste de Saint-Martin-d'Hères, et Maurice Bansay, PDG d'Apsys.
Les pelleteuses commencent à s'affairer sur la friche Neyrpic à Saint-Martin-d'Hères. En ligne de mire : la livraison du futur pôle commercial et de loisirs pour 2022. En principe.
Treize ans après avoir remporté le marché public, Apsys amorce donc, enfin, les travaux de préparation de chantier.
C'est qu'une étape importante vient d'être franchie dans le long parcours du “retail park”, semé d'embûches juridiques. L'investisseur-promoteur est désormais chez lui, ayant acquis le terrain de 4,5 ha en décembre dernier, auprès de Territoires 38, l'aménageur de la Zone d'aménagement concertée (Zac), pour un montant 26 millions d’euros.
Depuis janvier, les travaux de désamiantage de la halle dite « Caterpillar » ont débuté. Suivra la démolition des locaux de la mission locale, réinstallée près de la salle de spectacle l'Heure Bleue.
Un projet qui « correspond parfaitement aux attentes des habitants »
Évoquant le pôle à venir, Maurice Bansay, le PDG d'Apsys, n'est pas avare de superlatifs : « Ce projet est une expérience absolument exceptionnelle et unique sur l’agglomération grenobloise (…) Il s’agit d’une opération extrêmement positive pour le territoire dans sa conception, une programmation plurielle avec une proposition commerciale et de loisirs. »
Et le PDG de citer pêle-mêle : « le mur d’escalade, une vague de surf, un trampoline, un karting électrique, un bowling, une arcade vidéo, un cinéma… » Il y aura aussi « une offre de restauration extrêmement large (…) »
Le territoire est gagnant, poursuit Maurice Bansay, à tout point de vue, et notamment « au plan économique (...)"
"Je vous rappelle que nous allons investir plus de 200 millions d’euros dans cette opération et générer 2 100 emplois », souligne-t-il, mentionnant l’accord conclu avec la fédération du bâtiment de l’Isère.
Le succès du projet ? Assurément garanti, à en croire Maurice Bansay. « Ce pôle correspond parfaitement aux attentes des Martinérois et Martinéroises, affirme le promoteur, aux 15 000 actifs qui sont à proximité du site et qui n’ont absolument rien aujourd’hui, et puis aux 40 000 étudiants qui sont juste en face… »
Point sur lequel le PDG veut également appuyer : son engagement en tant qu'« investisseur responsable » : « Notez bien que nous ne sommes pas des simples promoteurs qui faisons des coups, étaye-t-il, mais des investisseurs dans les territoires, où nous sommes acteurs, animateurs et partenaires sur le long terme. »
Un projet irréversible ?
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