FIL INFO – Ils étaient 3 500 selon la CGT à défiler dans les rues de Grenoble ce mercredi 29 janvier en début d’après-midi. Majoritairement des jeunes et des retraités, accompagnés de grévistes et gilets jaunes de la première heure.
Le noyau dur grenoblois ne renonce pas à se mobiliser contre la réforme des retraites, malgré l’inflexibilité du gouvernement concernant le passage au système à points. Ils étaient ainsi encore quelques milliers à défiler ce mercredi 29 janvier de la gare jusqu’à la rue Félix-Poulat. Toutefois, la lassitude commence à se faire sentir.
Garder espoir, malgré tout
« Je ne pense pas que ce genre de défilé puisse vraiment changer quelque chose », regrette Assentio Del Ray, gilet jaune de la première heure. Alors, que fait-il ici ? « Ne pas venir serait pire. Il faut montrer qu’on ne lâche pas la rue et qu’on continue de s’opposer, même si le gouvernement continue de faire la sourde oreille », explique-t-il.
Un avis partagé par de nombreux manifestants, qui gardent espoir et refusent de laisser le mouvement s’essouffler. Ils renouvellent ainsi leur intention de se mobiliser jusqu’au retrait pur et simple de la réforme.
Le profil des manifestants était, lui, légèrement différent, ce mercredi, de celui des habituels rassemblements du samedi.
Le week-end rassemble en effet beaucoup d’actifs, venus afficher leur désaccord à la réforme sur leur temps libre. Là, retraités et étudiants constituaient le gros des troupes des manifestants qui foulaient le pavé, à côté des grévistes de la première heure.
De nouveaux rassemblements prévus ce jeudi
Les syndicats continuent d’assurer leur rôle de coordinateurs des actions de mobilisation, comme ils l’ont fait dernièrement avec l’organisation de retraites aux flambeaux. La CGT appelle d’ailleurs à une nouvelle marche aux flambeaux à la Côte-Saint-André ce jeudi à 18 heures, place Hector-Berlioz.
L’intersyndicale a également prévu deux rassemblements ce jeudi 30 janvier à Grenoble. Le premier aura lieu devant la clinique mutualiste à midi. Le second se déroulera à 15 heures devant la chambre de commerce et d’industrie.
Anissa Duport-Levanti