FOCUS – Le tourisme se porte bien en Isère comme en Auvergne-Rhône-Alpes. C’est la conclusion de l’agence Isère Tourisme, qui dresse un bilan et des prévisions positives de la saison hivernale 2019 – 2020. Mais aussi de l’Insee, dont les chiffres montrent une hausse de fréquentation record pour les hébergements touristiques de la région durant la saison estivale 2019.
Un tourisme au beau fixe en Isère ? C’est ce qu’indique Isère Tourisme dans sa dernière note de conjoncture, consacrée aux vacances d’hiver 2019 – 2020 et publiée en décembre 2019. « Dernière » est le mot, puisque l’agence répond depuis le 1er janvier 2020 au nom d’Isère attractivité, le tout sous la bannière de la marque territoriale Alpes Is(h)ere. Une décision du Conseil départemental de l’Isère, dont l’agence est une émanation directe.
Premier bilan : la période des fêtes enregistre des taux de réservation allant de 50 à 75 % selon les sites et les modes d’hébergement. Si la fréquentation des stations pour les vacances de Noël devrait afficher un taux comparable à celui de l’année dernière, une pointe d’activité serait de mise pour le nouvel an. Chamrousse ou l’Alpe d’Huez afficheraient ainsi des taux de réservation en hausse de 25 %, note l’agence.
Tourisme en Isère : des prévisions « encourageantes » pour février
Quid des vacances de février ? Isère Tourisme table sur des prévisions « encourageantes ». Et pour cause : certains sites touristiques ont d’ores et déjà atteint les 100 % de taux de réservation. C’est notamment le cas de la centrale du Collet d’Allevard ou des hébergements des 7 Laux. Au final, estime l’agence, « plus de 70 % des hébergements devraient être loués sur l’ensemble de la période ».
Pourquoi tant d’optimisme ? Isère Tourisme met en avant le bon niveau d’enneigement des montagnes ces dernières saisons et le dynamisme des stations en matière « d’investissements immobiliers » et d’offres proposées aux familles. Mais l’agence n’oublie pas de vanter ses propres campagnes de communication. Ou encore la « bonne performance » de l’aéroport Grenoble Alpes Isère… largement soutenu par le Conseil départemental de l’Isère.
Une bonne saison estivale pour le tourisme en Auvergne-Rhône-Alpes
Si le message d’Isère Tourisme a donc des connotations politiques, l’Insee n’en confirme pas moins la bonne santé du tourisme isérois, à travers le bilan de la saison d’été 2019 pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Au final ? « Une fréquentation estivale record », souligne l’Institut. Les hôtels, campings et autres modes d’hébergement collectif* enregistrent une hausse de 3,8 % de fréquentation par rapport à 2018 et battent le taux record établi en 2017.
Tous les mois ou presque de la saison estivale (d’avril à septembre) voient ainsi une hausse des taux de fréquentation. Avec un traditionnel pic d’activité aux mois de juillet et août, qui engrangent respectivement 9 et 10 millions de nuitées. Seule ombre au tableau : un mois de mai assez médiocre, avec une baisse de 9 % du taux de fréquentation. La faute à un calendrier de jours fériés moins favorables aux ponts qu’en 2018, explique l’Insee.
L’Isère inscrite dans la moyenne régionale
Tous les départements ne sont pas égaux face aux bons résultats touristiques. L’Ardèche observe même une baisse de ses taux de fréquentation de 4,1 %, déjà amorcée en 2018. Les sommets alpins sont, en revanche, très prisés des touristes. La Savoie affiche ainsi une hausse de 11,2 % de sa fréquentation, avec au compteur près de 6 millions de nuitées, tandis que la Haute-Savoie enregistre une hausse de 5,8 %.
Quid de l’Isère ? Avec une hausse de 3,8 %, elle s’inscrit exactement dans la moyenne régionale. Si l’hôtel reste le mode d’hébergement le plus prisé dans le département, celui-ci affiche toutefois une baisse de nuitées de 2,1 %. Une baisse compensée par une hausse de fréquentation des campings (de 3,6 %), mais surtout des autres modes d’hébergement (de 15,4 %). Au final, les sites touristiques de l’Isère affichent près de 3 millions de nuitées sur la saison d’été 2019.
Florent Mathieu
* Les AHCT (Autre hébergements collectifs touristiques) comprennent les résidences de tourisme, villages de vacances, maisons familiales et auberges de jeunesse. Les hébergements proposés par des particuliers, de type Airbnb.