REPORTAGE VIDÉO - Entre 400 et 500 personnes ont participé à un nouveau rassemblement contre la réforme des retraites ce samedi 28 décembre à Grenoble. L'objectif ? Maintenir la pression et afficher un soutien inconditionnel aux cheminots en grève depuis près d'un mois. Les revendications n'ont guère changé, les participants demandent imperturbablement le retrait pur et simple du projet de loi.
"Pas de trêve pour la Macronie !" ou encore "Ils veulent la trêve, ils auront la grève !" Les messages invitant à une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites ce samedi 28 décembre à Grenoble étaient on ne peut plus clairs. Ainsi, entre 400 et 500 personnes se sont rassemblées à 14 heures sur le parvis de la gare.
Une manière de marquer leur solidarité avec les cheminots qui reconduisent leur grève depuis la grande mobilisation du 5 décembre. Mais pas seulement puisqu'il s'agissait aussi pour l'intersyndicale* de maintenir la pression pour faire plier le gouvernement en vue d'obtenir, le retrait pur et simple de sa réforme.
Dans la petite foule, des syndicalistes, des agents territoriaux, des étudiants, se mêlent à des représentants de nombreuses autres professions dont celles de la culture, l'industrie, du rail... Et bien sûr nombre de gilets jaunes entonnant à l'envi leur fameux chant "On est là… On est là… Même si Macron ne l'veut pas, nous on est là…"
L'ambiance, combative et solidaire, reste calme, festive et musicale. C'était d'ailleurs le but de ce rassemblement statique, les syndicats ayant invité à "un banquet des luttes" réduit en l'occurrence à la seule offre de boissons chaudes.
Une manifestation “sauvage” repoussée par un fort contingent de CRS
"Les négociations sont ouvertes mais nous ne baisserons pas les bras pour obtenir le maintien de la retraite par répartition. L'objectif c'est de niveler les retraites vers le haut et non pas vers le bas », explique Élisa Balestrieri de la CGT Isère.
Et une autre syndicaliste, juchée sur une tribune improvisée, d'appuyer : "Le gouvernement décide de passer en force, de continuer en misant sur l'épuisement et le pourrissement. On est libre et nous lutterons tant qu'il le faut."
Retour en images sur ce rassemblement à l'issue duquel certains ont voulu déambuler en ville en organisant une manifestation “sauvage”. Une tentative repoussée fermement – mais sans violence de part et d'autre – vers son point de départ. Le tout après un long face à face avec un important déploiement de CRS.
Joël Kermabon
- * Force ouvrière (FO), CGT, Solidaires et FSU