FIL INFO — Sortie de dernière résidence au Théâtre de poche de Grenoble pour la compagnie Contre Poing et son Macbeth. Après près d’un an de travail, la compagnie grenobloise a parachevé son spectacle et présenté en avant-première ses vingt premières minutes au public. En attendant dix représentations au Théâtre Prémol au mois de janvier 2020.
Sur scène, une marionnette géante incarne un roi Duncan débonnaire, couvant d’un regard ensommeillé les danses de trois sorcières aussi pop, punk que glam. Ainsi que les échanges fielleux entre Lady Macbeth et son mari, sur fond d’ambition et de régicide. Présentées au public en avant-première fin novembre, les vingt premières minutes du Macbeth de la compagnie Le Contre Poing promettent une lecture de Shakespeare sans retenue, ni tabous. À l’image en somme de son auteur.
C’est au sortir d’une résidence de dix jours au Théâtre de poche que la compagnie grenobloise offrait au public une représentation sous forme de bande-annonce. De quoi donner envie aux spectateurs de voir la suite : dix représentations du Macbeth sont d’ores et déjà programmées au Théâtre Prémol sur la deuxième partie du mois de janvier 2020. En attendant de voir la création tourner dans d’autres salles de la région et au-delà ?
Un an de travail et plusieurs résidences
Si la résidence au Théâtre de poche a permis à la compagnie de finaliser son projet, celui-ci remonte à plus d’un an. Et a débuté avec une campagne de financement participatif lancée en novembre 2018, suivie de résidences de création successives au Théâtre Prémol, à l’Espace 600 ainsi qu’au Créarc. Le tout pour un spectacle qui mobilise une douzaine de personnes, des costumes aux lumières en passant par la scénographie… et les marionnettistes.
Avec son Macbeth, le Contre Poing s’attaque à un texte aussi violent qu’ardu, dont elle n’a pas changé une ligne malgré toutes les fantaisies dont elle le drape. Quitte à réaliser un mélange de cinq traductions différentes afin d’obtenir le ton voulu…
Il est vrai que la compagnie a tendance à ne pas faire les choses comme tout le monde. Le format théâtre de rue (ou en appartement) ne lui fait pas peur : Avec Jérôme Legrand compte ainsi parmi ses spectacles vedettes.
Tandis que dans [sə] [ki] [rɛst] (« ceux qui restent »), créée en 2017, les comédiens changeaient radicalement de forme et de ton. Et abordaient la question du suicide et du deuil en heurtant les limites de l’espace scénique. Dans un mélange, déjà, de rires et de pleurs face à l’absurdité d’un drame.