FIL INFO – La Ville d’Eybens annonce mettre en place une réduc­tion de 50 % de taxe fon­cière pour les loge­ments anciens béné­fi­ciant d’une réno­va­tion ther­mique. Une manière pour la muni­ci­pa­lité d’in­ci­ter à réha­bi­li­ter l’exis­tant, tout en redon­nant du pou­voir d’a­chat « de manière ciblée », au nom d’une consom­ma­tion plus vertueuse. 

La réno­va­tion ther­mique, une manière de dimi­nuer de moi­tié sa taxe fon­cière ? C’est ce que pro­pose la muni­ci­pa­lité d’Eybens aux pro­prié­taires de loge­ments sur le ter­ri­toire de sa com­mune. Le conseil muni­ci­pal du 21 novembre 2019 a ainsi validé le prin­cipe d’une réduc­tion de la part com­mu­nale de la taxe fon­cière après une réno­va­tion ther­mique. Une baisse de 50 % valable durant cinq ans.

Hôtel de Ville d’Eybens. © Antoine Beau – Place Gre’net

La mesure s’ins­crit dans une logique récur­rente. Depuis 2010, la Ville d’Eybens accorde en effet la même exo­né­ra­tion de 50 % de taxe fon­cière pen­dant cinq ans pour « les loge­ments neufs pré­sen­tant une qua­lité ther­mique supé­rieure à la régle­men­ta­tion ». Selon les chiffres de la muni­ci­pa­lité, la mesure concerne actuel­le­ment 170 loge­ments, soit une baisse d’im­pôt glo­bale de 110 000 euros.

Redonner du pou­voir d’a­chat « de manière ciblée »

« La réno­va­tion ther­mique de l’habitat ancien consti­tue un enjeu majeur de réus­site de la tran­si­tion éner­gé­tique », écrit la Ville d’Eybens. Cette der­nière espère « don­ner une impul­sion » à cette réno­va­tion sur son ter­ri­toire, tout en consti­tuant « une baisse de la fis­ca­lité locale »… et en redon­nant du pou­voir d’a­chat à cer­tains de ses habi­tants « de manière ciblée ». Une démarche tour­née « vers de la consom­ma­tion béné­fi­ciant au bien com­mun : notre envi­ron­ne­ment ».

La com­mune d’Eybens. DR

Budget prévu pour cette réduc­tion de taxe fon­cière ? 40 000 euros par an, indique la com­mune. Pour qui « le tra­vail impor­tant réa­lisé durant ce man­dat pour assai­nir les finances de la ville per­met d’engager serei­ne­ment cette exo­né­ra­tion ». Le tout dans l’op­tique de répondre à l’ob­jec­tif fixé par la Métropole de Grenoble : une réduc­tion de 40 % de la consom­ma­tion d’éner­gie à l’ho­ri­zon de l’an­née 2030.

Florent Mathieu