FIL INFO — Lors du conseil municipal de Grenoble du 16 décembre, le (tout nouveau) conseiller municipal Alain Carignon compte demander l’annulation des 500 000 euros prévus pour la remise en état de la salle de l’Hôtel de Ville, détruite par un incendie criminel. Et plaider pour une mutualisation de la salle des délibérations de la Métropole de Grenoble.
Si le (tout nouveau) conseiller municipal de Grenoble Alain Carignon n’a pas encore eu l’occasion de siéger physiquement, il n’en émet pas moins ses premières propositions. Suite à la démission surprise de Nathalie Béranger et de sa remplaçante Brigitte Boer, l’ancien maire refera son apparition au conseil municipal du 16 décembre 2019. Et fera face à son meilleur ennemi, le maire actuel de Grenoble Éric Piolle.
Cependant, le candidat déclaré aux municipales de 2020 ne reprendra pas place dans l’hémicycle de l’Hôtel de Ville. C’est en effet dans le bâtiment voisin de la Métro que siègent les élus grenoblois, conséquence de l’incendie criminel qui a touché la mairie grenobloise au mois de septembre. Une situation qui, au final, ne dérange pas Alain Carignon. L’ancien maire compte au contraire demander à ce qu’elle devienne la norme.
Mutualiser la salle des délibérations de la Métropole
Dans un communiqué, le mouvement de la Société civile avec Alain Carignon annonce ainsi que l’ancien maire « proposera un amendement lors du vote du budget pour économiser les 500 000 € affectés à la remise en état de la salle conseil municipal ». Et ceci « conformément au projet de la société civile qui prévoit depuis deux ans de mutualiser la salle des délibérations de la Métro afin de réaliser des économies d’échelle », ajoute le mouvement.
Encore faut-il que cette mutualisation soit possible. C’est pourquoi Alain Carignon veut proposer que le conseil municipal « soutienne un amendement parlementaire autorisant cette mutualisation qui permettra à de nombreuses communes et communautés de communes de France de faire de même ». Le communiqué ne précise pas quel parlementaire porte, ou porterait, l’amendement en question devant la représentation nationale.
La Société civile considère les 500 000 euros d’économie d’autant plus nécessaire que la remise en état ne comprend pas, selon elle, « la mise aux normes de sécurité de l’hôtel de ville ». Depuis plusieurs années, la sécurité incendie de l’Hôtel de ville de Grenoble récolte en effet des avis défavorables. Et tandis que la Ville annonce un programme de travaux, le collectif juge que « la municipalité est dans l’incapacité financière de faire face aux obligations en la matière ».