FIL INFO – Les communistes grenoblois rejoignent la future liste conduite par le maire sortant Eric Piolle (EELV). Et renvoient dos à dos les candidatures plus ou moins déclarées d’Alain Carignon, Émilie Chalas et Olivier Noblecourt.
Les communistes grenoblois rejoignent le maire sortant Eric Piolle (EELV) dans la course aux municipales en 2020. Après la France insoumise, Génération Écologie, Génération.s, Ensemble !, Place publique et une partie des socialistes, le PCF a fait le choix à une large majorité – 87 % des voix – de rejoindre le collectif Grenoble en commun.
Ce n’est pas vraiment une surprise. Voilà plusieurs mois que les communistes grenoblois disaient travailler, eux aussi, à un grand rassemblement de la gauche.
Si plusieurs options étaient ouvertes, trois cas de figure avaient été exclus. Celui d’un ralliement à la liste emmenée par l’ex-maire de Grenoble Alain Carignon. Tout comme le soutien à la candidate du parti au pouvoir Émilie Chalas. Ou encore une alliance avec la liste potentiellement emmenée par le délégué interministériel Olivier Noblecourt.
Cette dernière option avait en effet été écartée, comme l’avait confirmé le secrétaire départemental du PCF Jérémie Giono à Place Gre’net il y a quelques semaines. Restait alors trois possibilités : une liste autonome, la participation à un rassemblement gilets jaunes-extrême gauche ou à celui autour de la gauche avec Eric Piolle.
« Favoriser le rassemblement à gauche »
À l’issue d’un vote par correspondance, le PCF a donc décidé de se rallier au maire sortant. « Nous sommes persuadé.es que Grenoble en commun constitue le meilleur rempart contre les extrêmes droites et Alain Carignon, contre le patronat d’Olivier Six et d’Émilie Chalas, contre les tentatives de réhabilitation de l’aile droite du PS avec le Macron-compatible Olivier Noblecourt », souligne Nicolas Beron-Perez dans un communiqué.
« Nous sommes convaincu.es que le choix des communistes grenoblois.es pourra favoriser et inciter au rassemblement, sur d’autres territoires. »
« Face à l’ultralibéralisme autoritaire macroniste, à la dérive constante de la droite et au relent nauséabond des extrêmes droites, chaque composante de gauche porte, sur chaque parcelle du territoire, la responsabilité de favoriser le rassemblement à gauche, de semer des graines d’espoir et d’émancipation collective, ou à l’inverse de continuer à labourer le champ stérile de l’amertume et de la division. »
De quelle marge de manœuvre disposera le PCF ? Les nouveaux alliés entendent peser dans le débat, notamment sur les questions du logement public ou de la gratuité des transports en commun. En attendant, ils donnent rendez-vous dans la rue : le 5 décembre contre la réforme des retraites et le 16 décembre devant la Métropole de Grenoble, en ouverture du prochain conseil municipal où siègera un nouvel élu : Alain Carignon.
Patricia Cerinsek