FIL INFO — Jumbo restera pensionnaire du cirque Muller. Mardi 19 novembre, le tribunal administratif de Grenoble a débouté l’association One Voice, qui lutte pour la libération de l’hippopotame depuis deux ans. Tandis que les défenseurs de la vie animale estiment que Jumbo est « séquestré » par le cirque, la justice considère qu’il vit dans des conditions conformes et n’est pas maltraité.
C’est un combat de poids mené par l’association One Voice et qui se solde par une nouvelle défaite juridique. Mardi 19 novembre 2019, le tribunal administratif de Grenoble a décidé que l’hippopotame Jumbo pouvait demeurer pensionnaire du cirque Muller. Depuis 2017, l’association de défense de la vie animale, farouche opposante aux cirques avec animaux, exige pourtant la libération de Jumbo, qu’elle juge « séquestré ».
« L’existence de Jumbo n’a rien d’une vie d’hippopotame. Ses besoins fondamentaux sont niés de bout en bout », écrivait encore sur Facebook l’association au mois d’octobre. Les besoins fondamentaux d’un hippopotame ? Une vie en troupeau, avec de longues périodes d’immersion et une nourriture abondante, principalement constituée d’herbe et de graminées. Au lieu de quoi, selon One Voice, l’animal vit seul, arrosé par un tuyau d’arrosage et nourri de foin et de céréales pour chevaux.
Une pétition demande la libération de l’animal
Le tribunal administratif n’a pas la même lecture des faits. La justice suit ainsi l’opinion du préfet de l’Isère, formulée en 2017 : le cirque Muller dispose des garanties administratives lui permettant de posséder un animal aussi exotique que l’hippopotame Jumbo.
De plus, indique nos confrères de France 3, une visite vétérinaire réalisée en 2017 n’aurait pointé aucun manquement, ni mis en valeur de mauvais traitements sur l’animal.
« Tous les experts des animaux sauvages écrivent noir sur blanc que Jumbo est en souffrance, s’indigne la présidente de One Voice, toujours citée par France 3. Faut-il que les animaux meurent pour que les autorités voient qu’il y a un problème ? »
Sur Facebook, l’association annonce faire appel de cette décision « surréaliste ». Une pétition mise en ligne pour demander la libération de Jumbo a, pour sa part, dépassé à ce jour les 43 000 signatures.