Actualité

© Joël Kermabon - Place Gre'net

Forte mobi­li­sa­tion des per­son­nels hos­pi­ta­liers du CHU de Grenoble pour défendre l’hô­pi­tal public

Forte mobi­li­sa­tion des per­son­nels hos­pi­ta­liers du CHU de Grenoble pour défendre l’hô­pi­tal public

 

REPORTAGE VIDÉO - À l'instar de nombreux établissements en France, les personnels hospitaliers du CHU Grenoble-Alpes ont débrayé pour se rassembler sur le parvis Belledonne, ce jeudi 14 novembre. Une mobilisation visant à dénoncer le manque de moyens humains et matériels dont souffre l'hôpital public avec des agents « à bout de souffle ». Au nombre des revendications, davantage d'ouvertures de lits, l'embauche de personnels et la revalorisation des salaires.

 

 

© Joël Kermabon - Place Gre'net

© Joël Kermabon - Place Gre'net

Ce jeudi 14 novembre, des personnels hospitaliers dont beaucoup en tenues de travail, ont débrayé pour envahir le parvis Belledonne du CHU Grenoble-Alpes.

 

Malgré une pluie froide et battante, certains ont fait le choix de tomber le bas, montrant des jambes nues frappées de la phrase « l'hôpital est à poil ».

 

Une manière d'illustrer le manque de moyens dont souffre l'hôpital public, avec des agents « à bout de souffle ». Si l'ambiance reste bon enfant, la colère est bien là. L'exaspération des agents est encore montée d'un cran. Et cette mobilisation nationale à l'initiative des collectifs inter hôpitaux (CIH) et inter urgences (CIU) appuyés par des syndicats hospitaliers entendait bien le démontrer.

 

« Il faut arrêter de déshabiller Paul pour habiller Jacques »

 

De fait, la mobilisation qui a pris naissance en mars au sein des urgences et Samu de France continue de s'étendre et concerne aujourd'hui l’hôpital public dans son ensemble. Les revendications n'ont pas changé : hausse des effectifs, augmentation des salaires de 300 euros pour tous et réouverture des lits supprimés. Mais aussi l'association des usagers et soignants, toutes catégories confondues, aux décisions et projets de soins.

 

© Joël Kermabon - Place Gre'net

© Joël Kermabon - Place Gre'net

« Nous demandons un plan d'urgence immédiat, des moyens à hauteur de l'hôpital public », s'égosille, dépourvu de micro, Mathieu Cardine, médecin urgentiste devant les soignants. « Il faut arrêter de déshabiller Paul pour habiller Jacques. Ce ne sont pas des redéploiements de moyens dont nous avons besoin. »

 

Bien qu'ils se sentent écoutés, les personnels hospitaliers estiment que les annonces d'Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, « ne sont pas à la hauteur de la réalité ».

 

Retour sur ce bref rassemblement – continuité des soins oblige – qui s'est achevé devant le siège de l'Agence régionale de santé de Grenoble, laquelle a accepté de recevoir une délégation.

 

 

 

Un « plan d'action renforcé » pour les personnels hospitaliers

 

« Nous entendons toutes ces revendications », assure sur place Olivier Véran, neurologue et député LREM de la 1re circonscription de l'Isère. « Nous payons, là, trente ou quarante ans d'attentisme, commente l'élu. La responsabilité n'en incombe pas à ce gouvernement. Par contre, c'est à nous de trouver des solutions puisque c'est nous qui faisons face à cette crise de l'hôpital », déclare-t-il. « Je pense qu'il faut remettre les médecins et les soignants au cœur des décisions et défaire ce qui a été fait par nos prédécesseurs. »

 

Olivier Véran était sur place pour dialoguer avec les personnels hospitaliers. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Olivier Véran était sur place pour dialoguer avec les personnels hospitaliers. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Dans l'intervalle, face à la colère des manifestants s'exprimant partout en France, Emmanuel Macron a réagi. Le chef de l'État a en effet annoncé lors d'un déplacement dans la Marne, un « plan d'action renforcé » pour l'hôpital. Il viendrait, assure le président, compléter et accélérer le plan Ma santé 2022 afin de « répondre à ce malaise beaucoup plus vite ».

 

Et ce sans le reporter aux calendes grecques, veut rassurer le chef de l'État. « J’ai demandé à la ministre de la Santé de travailler à un plan d’action renforcé avec des décisions fortes, qui sera annoncé mercredi prochain par le Premier ministre à la sortie du Conseil des ministres », a-t-il ainsi précisé.

 

Joël Kermabon

 

Joël Kermabon

Auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

A lire aussi sur Place Gre'net

Joan Miró, Bleu II, 4 mars 1961 © Succession Miró / ADAGP, Paris 2024 © Collection Centre Pompidou, Musée national d’art moderne - Crédit photo : Centre Pompidou, MNAM-CCI/Audrey Laurans/Dist. RMN-GP
“Miró, un bra­sier de signes” : 130 chefs‑d’œuvre du peintre cata­lan, dont le trip­tyque des Bleu, expo­sés au musée de Grenoble

FOCUS - L'artiste catalan Joan Miró est à l’honneur au musée de Grenoble du 20 avril au 21 juillet 2024 avec une grande exposition temporaire Lire plus

Le PCF André Chassaigne et le RN Jordan Bardella s'invitent à la Foire de printemps de Beaucroissant 2024
Beaucroissant : Marc Fesneau, le PCF André Chassaigne et le RN Jordan Bardella s’in­vitent à la Foire de prin­temps 2024

FLASH INFO - La Foire de printemps de Beaucroissant est de retour pour sa 53e édition, les samedi 20 et dimanche 21 avril 2024. Version Lire plus

M’Hamed Benharouga, Nathalie Levrat, Michel Vendra et Antoine Aufragne (Just). © Florent Mathieu - Place Gre'net
La Ville de Sassenage s’al­lie à Just pour mettre en place une mutuelle communale

FOCUS - La Ville de Sassenage a signé une convention avec la mutuelle Just pour la mise en place d'une mutuelle communale, afin de permettre Lire plus

Grenoble en sixième position des villes "où il fait bon vivre avec son chien", selon 30 millions d'amis
Grenoble, sixième ville « où il fait bon vivre avec son chien », selon 30 mil­lions d’amis

FLASH INFO - La Ville de Grenoble arrive 6e parmi les villes de plus de 100 000 habitants "où il fait bon vivre avec son chien". Créé Lire plus

Le groupe Société civile d'Alain Carignon édite un livret pour fustiger les 10 ans de mandat d'Éric Piolle
Le groupe Société civile d’Alain Carignon édite un livret sur les 10 ans de man­dat d’Éric Piolle

FOCUS - Le groupe d'opposition de Grenoble Société civile a édité un document d'une douzaine de pages dressant le bilan des dix ans de mandat Lire plus

La Métropole alerte sur les risques du protoxyde d'azote, de plus en plus populaire chez les jeunes
La Métropole alerte sur les risques du pro­toxyde d’a­zote, de plus en plus popu­laire chez les jeunes

FLASH INFO - Christophe Ferrari, président de la Métropole de Grenoble, et Pierre Bejjaji, conseiller métropolitain délégué à la Prévention spécialisée, se sont rendus au Lire plus

Flash Info

|

19/04

20h52

|

|

19/04

20h24

|

|

18/04

17h28

|

|

17/04

23h47

|

|

17/04

15h53

|

|

17/04

12h58

|

|

17/04

0h06

|

|

16/04

19h57

|

|

16/04

19h28

|

|

15/04

18h01

|

Les plus lus

Culture| Domène : l’élu RN Quentin Feres s’op­pose à une lec­ture théâ­trale, qua­li­fiée de « pro­mo­tion du wokisme », à la médiathèque

Société| Après Un Bon Début, le gre­no­blois Antoine Gentil pré­sente sa méthode édu­ca­tive « star­ter » avec son livre Classe réparatoire

Environnement| À la Métropole de Grenoble, le débat sur la com­pé­tence « nappes sou­ter­raines » tourne en eau de boudin

Agenda

Je partage !