FOCUS – L’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) organise la douzième Journée du refus de l’échec scolaire, mercredi 6 novembre de 8 h 30 à 12 heures au cœur de la cité éducative de la Villeneuve. Thématique à l’honneur cette année ? L’accompagnement, sur fond d’enquête mettant en valeur les effets bénéfiques d’un suivi personnalisé et individualisé des jeunes en situation d’échec ou de décrochage scolaires.
L’accompagnement, facteur-clé pour aider les élèves en difficulté ? C’est en tout cas le thème de la douzième édition de la Journée du refus de l’échec scolaire. Mercredi 6 novembre, l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) organise l’événement au cœur de la nouvelle cité éducative de la Villeneuve, de 8 h 30 à 12 heures. Au programme, des conférences, des témoignages et des ateliers.
Pourquoi privilégier la thématique de l’accompagnement ? « S’interroger sur la notion d’accompagnement, c’est poser la question des évolutions des formes de transmission et d’apprentissage », écrit l’Afev. Qu’il soit en milieu scolaire, périscolaire ou encore à domicile, l’accompagnement interroge « la capacité de personnaliser nos réponses face aux jeunes vivant ces situations d’échec scolaire », explique encore l’association.
L’accompagnement, facteur de confiance en soi
L’accompagnement est, par ailleurs, le thème d’une enquête réalisée par le cabinet d’études Trajectoires Reflex pour le compte de l’Afev. 552 élèves, du CM1 à la Terminale, accompagnés par un étudiant ou une étudiante bénévole ont répondu aux questions des enquêteurs. Objectif ? « Analyser la manière dont son action d’accompagnement individualisé est perçue, ainsi que ses impacts ». Ceci en donnant la parole aux premiers concernés.
À en croire l’étude, l’accompagnement a des effets bénéfiques à bien des égards. À noter, tout d’abord, l’enthousiasme des jeunes à entrer dans un dispositif d’aide : 86 % d’entre eux disent ainsi avoir été « contents » de se voir proposer un accompagnement.
Et si la timidité vis-à-vis de l’étudiant est présente dans les premiers contacts, 55 % des élèves accompagnés l’ont, au final, perçu comme un ami.
Les élèves hésitent ainsi peu à parler d’un problème rencontré dans leur établissement avec l’étudiant accompagnateur. Et se tournent même plus facilement vers lui que vers leurs professeurs, ou même leurs amis.
Une confiance qui se traduit aussi dans l’acceptation de soi. 66 % des élèves interrogés estiment que l’accompagnant leur a « remonté le moral ». Et le même nombre juge que l’accompagnement a amélioré leur relation avec les membres de leur famille.
Des effets bénéfiques sur l’orientation
En matière de scolarité proprement dite, l’accompagnement présente également des effets bénéfiques aux yeux des élèves concernés. Une majorité d’entre eux se dit plus motivée, plus confiante et plus concentrée en cours. Ils sont même 84 % à juger que l’accompagnement les a aidés à mieux réussir certains examens ou contrôles. Même si, au final, l’impact global sur les notes est plus modéré : ils ne sont ainsi “que” 41 % à estimer que l’accompagnement a permis de les faire progresser.
En matière d’orientation, une fois encore, le caractère positif de l’accompagnement semble indéniable. Une grande majorité des jeunes interrogés déclarent ainsi que l’étudiant leur a apporté des conseils, voire des idées, pour leur orientation professionnelle. 37 % estiment qu’il leur a fait découvrir le métier qu’ils désirent faire. Et 65 % des élèves expliquent qu’il leur a donné envie d’aller à l’université.
Autant de résultats qui seront débattus et travaillés dans le cadre d’ateliers durant la matinée du 6 novembre. En s’interrogeant notamment sur la place des parents dans l’accompagnement, la diversité de celui-ci ou des accompagnateurs… ou simplement la possibilité de trouver des solutions d’accompagnement pour chaque élève en situation d’échec ou de décrochage scolaires.