FOCUS – Du 4 au 9 novembre a lieu la première édition du Dawa Festival qui promeut les artistes de cultures hip-hop. Organisé par l’association Mix’Arts, l’événement vient en remplacement de Demain c’est bien et se déroulera à l’Ilyade, à Eve et à la Source.
Fini Demain c’est bien, voilà le Dawa Festival ! « Avec de nouveaux partenaires, mais la même configuration », explique Fabien Givernaud, programmateur et coordinateur de l’événement. C’est ainsi autour des cultures hip-hop que s’articule le festival. « L’objectif est de montrer la diversité de la culture hip-hop depuis trente ans, à ses origines, jusqu’aux nouveautés actuelles. »
Ce projet est né d’un constat : « Mis à part Hip-Hop don’t stop, principalement axé sur la danse hip-hop, il n’y avait pas grand chose à Grenoble. Or, le hip-hop, le rap, c’est très large. […] Tout le monde peut se retrouver dans notre programmation. » Le Dawa Festival revêt par ailleurs un côté « nomade ». « Nous n’avons pas de lieu à nous. Et ça nous correspond assez », précise Mix’Arts. Les événements se déroulent ainsi dans différents endroits.
Des artistes locaux émergents à découvrir lors du Dawa Festival
Le festival débute le 4 novembre à la MJC Robert Desnos avec la diffusion de Couleur bitume, un film d’Adrien Pavillard, introduit par une création on ne peut plus locale. « Avant ça, ce sont les jeunes d’Échirolles et de la Villeneuve qui sont mis en avant. Ils ont créé des clips avec l’association Contre attaque. Ils seront diffusés en première partie du film. »
En effet, le festival vise à favoriser les groupes du coin. « On aurait pu proposer des têtes affiches qui marchent mais n’ont rien à raconter… Ce n’était pas notre objectif. » Ainsi, mis à part Scratch Bandits crew, « qui font partie de Chinese Man Records » le 6 novembre à Eve, ou Ärsenik « daron du rap français » le 8 novembre à l’Ilyade, beaucoup d’artistes sont émergents. Notons, par exemple, la présence de Resca le même soir. « Un jeune rappeur de la cuvée grenobloise qui monte. Il a des choses à dire assez pertinentes. »
Côté danse aussi, il y a de quoi faire. « Mardi [5 novembre, ndlr] à l’Ilyade, il y aura notamment Nextape. La compagnie de danse de Pontcharra comprend Noé Chapsal, champion du monde de break dance. »
La diversité comme point d’honneur de Mix’Arts
La même association Nextape proposera une block party (fête de quartier autour de quelques musiciens) le 9 novembre à la Villeneuve. Avec notamment la troupe Batukavi. Il y aura aussi Gustus et Mélo « qui ont fait le tour de la France en vélo pour proposer slam et rap ».
« On souhaite axer sur la diversité des propositions, sur la découverte de différentes personnes », explique Mix’Arts. Notons ainsi le 8 novembre, sur le campus, Choolers diffusion. « Ce sont des personnes trisomiques qui font du rap à l’américaine. On voulait montrer que des personnes déficientes mentales peuvent très bien participer à des projets. »
Les artistes féminines à l’honneur
Autre cheval de bataille de Mix’Arts : la mise en avant des artistes féminines. « On avait envie de mettre l’accent sur le rap féminin qui n’existait pas, à part Diam’s et Princess Erika. »
En témoigne la soirée du 6 novembre, montée en coproduction avec la Source. « Il n’y aura que des artistes féminines : Réverie, Juicy, une artiste belge, ou encore Fanny Poly, une jeune danseuse rappeuse. On pense que c’est la future Kenny Arkana. »
En parallèle du festival, se tient l’exposition de Pascale Cholette consacrée aux personnages qui ont marqué l’histoire du hip-hop à Grenoble. « Elle montrera une dizaine de portraits, de récits de vie. »
Alice Colmart