FIL INFO — La société coopérative et participative (Scop) Alma de Saint-Martin-d’Hères fête ses 40 ans. Spécialisée dans l’optimisation de découpe via des solutions logicielles, l’entreprise a aujourd’hui des clients dans le monde entier. Et compte bien continuer à se développer, tout en maintenant un « modèle démocratique » de gouvernance.
Concilier « culture citoyenne et projet d’entreprise » ? C’est ainsi que la société Alma de Saint-Martin-d’Hères décrit sa raison d’être. Ainsi que sa raison… sociale, puisqu’elle s’est constituée dès l’origine en Scop. Traduction : société coopérative et participative. Autrement dit, une entreprise dont les salariés sont les actionnaires majoritaires. Un statut particulier qui n’a pas empêché Alma de prospérer. Et de fêter cette année 2019 ses quarante ans.
Son domaine d’activité ? L’optimisation de découpe. Alma se revendique ainsi « parmi les leaders mondiaux des logiciels de CFAO (conception et fabrication assistées par ordinateur) pour la découpe 2D/3D, la tôlerie et le soudage robotisé ». Forte d’une centaine de collaborateurs, elle essaime aujourd’hui ses créations de par le monde. Et compte parmi ses clients des poids-lourds de l’industrie tels Alstom ou Dassault Aviation.
Dix recrutements d’ici fin 2019
En parallèle de ce développement, l’entreprise se targue d’avoir mis en place un modèle de fonctionnement original. En développant, par exemple, ce qu’elle appelle des « scopettes ». Soit des équipes de 10 à 30 personnes « dotées d’une certaine autonomie quant à leur offre, leur développement géographique et leur gestion courante ». Le but ? « Rapprocher les coopérateurs des décisions » et favoriser les échanges, explique Alma.
Échanges toujours quand la société met en avant un « modèle citoyen » dans son organisation. La Scop propose ainsi automatiquement au salarié justifiant d’un an de présence dans l’entreprise d’en devenir associé ou sociétaire. « Il en résulte un fort sentiment d’appartenance à la société », considère-t-elle. Tout en mettant en avant un « modèle démocratique » et un « droit à l’information » propre à sa « culture ».
Quelles ambitions nourrit Alma à l’occasion de ses 40 ans ? Poursuivre son développement, en interne comme en externe. « L’objectif est soit de se développer sur de nouveaux marchés internationaux, soit d’intégrer de nouvelles compétences au groupe Alma », résume la société. Qui table aussi sur la création d’une activité numérique dans les cinq ans à venir… et le recrutement d’une dizaine de personnes d’ici la fin de l’année.