FOCUS – À Eybens, la nouvelle saison de l’Odyssée et de l’Autre Rive s’est ouverte avec toujours le même désir de faire découvrir de nouveaux spectacles et d’éduquer à l’art et à la culture. Ateliers, cirque, théâtre d’objets… Suivez le guide !

Présentation de la saison culturelle à l’Odyssée, vendredi 27 septembre. © Alice Colmart – placegrenet.fr
C’est sous la forme d’un sympathique “speed dating” que l’équipe de l’Odysée nous a présenté sa saison 2019 – 2020 dans le hall de la salle de spectacle d’Eybens. À chaque table se trouvaient un ou plusieurs membres de l’espace culturel et chacun d’entre eux avait pour mission de nous présenter cinq spectacles.
Un mois pour la planète
Pour commencer, nous avions rendez-vous avec Marie-Cécile Bailloud et Fabrice Vigne de la médiathèque. « La nouveauté de la rentrée, c’est la gratuité de l’inscription » à la numothèque, nous ont-ils directement lancé. Une bibliothèque numérique disponible 24h/24 « autour notamment de la presse et de la VOD [vidéo à la demande, ndlr.] ».
Événement phare de cet automne : « Un mois pour la planète », organisé avec la Casemate et Grenoble Alpes Métropole, qui met en avant des animations autour de l’environnement jusqu’au 16 novembre.
Tout comme l’atelier « Furoshiki », qui propose la création d’emballages et de sacs réutilisables en tissu. Notons aussi l’exposition « La biodiversité : tout est vivant, tout est lié », un témoignage photo de Yann-Arthus Bertrand autour de ces questions.
L’équipe de la médiathèque prépare enfin la Nuit de la lecture, le 18 janvier 2020 pour rendre hommage à Boris Vian. « Un événement national pour enfants et adultes décliné à l’Odysée. Il y aura une déambulation avec lectures à voix haute. On peut venir avec ses textes, ou certains seront à disposition. »
Théâtre social ou ambiance festive
À la table voisine, la médiatrice culturelle Julie Rochard nous a présenté deux spectacles particulièrement sociaux. Premièrement, Le lit des autres, prévu les 6, 7 et 8 novembre. « Proposé à l’Autre Rive par la Compagnie du Savon noir, le spectacle parle de l’éducation à la sexualité au foyer de l’albatros où vivent des personnes en situation de handicap. Nous sommes baignés dans un procès. Nous sommes un jury d’assises et nous allons voter. Dans ce spectacle, on rigole beaucoup. »

Le lit des autres, proposé à l’Autre Rive par la compagnie du savon noir. DR
Le 12 mai à l’Odyssée, on retrouvera aussi Peau d’ânesse, un spectacle opéra conté pour piano, voix et récit dans lequel « une chanteuse, conteuse, pianiste, s’attaque aux préjugés de la société ».
Sur un ton plus léger, Julie Rochard nous a expliqué le concept de Dance’N’speak easy, proposé le 21 février en partenariat avec Hip-Hop Don’t stop Festival. « Un spectacle de danse hip-hop. Ce sont des champions du monde qui mélangent les styles des années 1920 – 1930. »
L’ambiance sera également de mise dans Les (pas tant) petits caraoquets (de conserve), le 6 décembre à l’Odyssée. « Une famille récupère une machine, un accumulalateur, qu’il faut remplir de chanson, le public est invité à chanter. »
C’est donc un spectacle pour toute la famille, y compris pour les enfants.
Ceux-ci ont d’ailleurs droit à leur lot de divertissements dans la programmation. Notamment avec Variations, le 18 mars, présenté par langues de Babylab avec l’université de Grenoble. « Ce spectacle est découpé en deux temps musicaux destinés à la petite enfance », précise Julie Rochard.
Dispositifs immersifs
Dans la Salle Côté Jardin, Julie Blanc, chargée de la communication et des relations avec le public à la Ville d’Eybens, nous a elle aussi suggéré un événement pour les enfants, le 19 février à l’Autre Rive : Céto créé par le collectif Invivo, « l’histoire d’une scaphandrière qui va se transformer en sardine… C’est un spectacle pour éveiller les petits dans le cadre d’Experimenta. Il y aura un dispositif immersif, vidéo, sonore, une projection. »
La compagnie Karyatides propose, quant à elle, un autre dispositif dans Carmen, le 7 février à l’Odyssée. « Ce spectacle à partir de 9 ans, reprend un grand classique en théâtre d’objet. La comédienne manipule ses figurines pour recréer Carmen de manière très délicate. Il y a une dimension intime et c’est très original. »

Carmen avec la compagnie Karyatides. DR
Deux spectacles tourneront pour leur part autour de la langue et des sons : Oyapock, de No Tongues le 8 avril, un concert de musique du monde. « Ils ont collecté des sons, des chants traditionnels et recréent ces sons avec leurs instruments », explique Julie Blanc. Tandis que dans L’ABCd’erre de la vocalchimie, le 5 juin, André Minivelle reprendra les accents de France. « Il aime l’impro, se libère des codes, joue avec la langue, les onomatopées. Dans ce spectacle, il a collecté de nombreux accents ! »
Concert en clair obscur et ciné-concert
Notre “speed dating” s’est terminé avec Armelle Horiot, administratrice, et Camille Faye, agente de développement culturel. Ces dernières nous ont présenté Jeux d’ombres, prévu le 21 janvier à l’Odyssée, un concert en clair obscur par le Quatuor Debussy. « Cela fait trente ans qu’ils sont sur scène, il n y a que 30 places. C’est une création autour de Beethoven. »

Spectacle Oh oh, le 18 décembre donné par la compagnie Baccalà, un duo de clown acrobatique, burlesque. DR
Dans un autre style musical, le spectacle Komaneko, prévu le 18 avril à L’Autre Rive, propose « un ciné-concert avec de la musique électro pop. C’est très coloré. »
Place au cirque le 18 décembre à l’Odyssée, avec le spectacle Oh oh de la compagnie Baccalà : « un duo de clown acrobatique, burlesque. Une plongée dans l’intimité de l’autre, sans aucun mot. C’est très politique »
Peut-être certains ont-ils déjà eu le plaisir de voir Armelle Horiot le spectacle, lui aussi politique, La vie devant soit, les 17 et 18 octobre. « Une pièce, d’après l’œuvre de Romain Gary, pleine de justesse, très épurée, avec un texte humoristique. »
Alice Colmart
Les lauréats des Envolées 2020
Sarah Papet, directrice des affaires culturelles de la Ville, a annoncé ce soir-là les trois lauréats des Envolées 2020 : Strip-tease, Rêve avec revolver, porté par Gabriela Alarcón Fuentes ; Poings, porté par le Collectif Odradek et Terres mères, de Anca Bene.
Les projets seront soutenus par un accompagnement dramaturgique, logistique (mise à disposition d’espaces de travail), technique et artistique (retours scénographiques, mise à disposition d’ateliers de construction de décors), et financier.