FOCUS – Pour sa nouvelle saison culturelle 2019 – 2020, l’Agora de Saint-Ismier propose une programmation tout public, avec une part belle donnée à la comédie. De Pontcharra à Grenoble, le lieu accueille toujours un très vaste public, comme nous l’a expliqué Éric Baboulaz, son directeur.
« La programmation a été lancée début juin. Depuis, beaucoup de nos spectacles sont déjà complets », se félicite Eric Baboulaz, directeur de l’Agora de Saint-Ismier.
Il faut dire que, depuis plusieurs années, la salle ne cesse de voir son taux de fréquentation augmenter. « Nous avons aujourd’hui une moyenne de 280 spectateurs ». Avec un public qui vient de Voiron, de Pontcharra, de Seyssins, Seyssinet, mais aussi de toute la vallée du Grésivaudan. Et, bien sûr, de Grenoble.
Si le lieu parvient à fidéliser ses spectateurs, c’est sans doute parce qu’il est toujours resté fidèle à ses principes. Ainsi, la programmation se ficèle de la manière suivante : « Pas de thème particulier pour ne pas être enfermé dans nos choix, mais environ toujours cinq rendez-vous de comédie, de danse, de musique et de théâtre classique », nous explique Eric Baboulaz. « Avec une part belle donnée à la comédie. »
La comédie, le noyau dur
« Le noyau dur de l’Agora c’est la comédie. D’ailleurs, dans les ventes de spectacles, c’est ce qui fonctionne le plus ! » À ce niveau, la programmation a ainsi mis le paquet.
Avec, par exemple, ce spectacle, au nom équivoque, Tout est bon dans le Macron, les 28 et 29 novembre, par Le Théâtre des deux ânes. « Ils sont une sorte de médecin psychanalyste de notre actualité. Tout ce que vous n’avez jamais osé dire, ils le proclament pour vous. »
Katia Tchenko et Sonia Dubois comptent aussi nous faire rire dans Coup de flouze, le 31 janvier. « Mis en scène par Vincent Messager, le spectacle est autour de l’histoire d’une star, jouée par une vraie star, Katia Tchenko. »
Le 13 décembre aura lieu Un petit jeu sans conséquences, une pièce qui fut nommée neuf fois aux Molières et remporta cinq Molières avant d’être jouée au cinéma. Le synopsis ? Une rupture qui devient houleuse lorsque la famille et les amis s’en mêlent. « C’est une écriture efficace et redoutablement drôle. »
Dans cette même mouvance, Petits mensonges entre amis, proposera le 18 février l’histoire d’amis qui voient leurs vacances tourner au drame. « Une comédie hilarante du début jusqu’à la fin ! Tout le monde peut se reconnaître à travers la bande à Stéphane. »
Notons enfin une pièce de George Feydaux Le mariage de Barillon, jouée le 22 novembre. « C’est un moment de théâtre divertissant. » Un spectacle signé par la troupe locale les 7 familles, « l’ambition étant de favoriser les groupes du coin ».
Des groupes locaux
« Nous avons 20 rendez-vous environ, avec un tiers de groupes locaux », affirme Eric Baboulaz. C’est d’ailleurs le mentaliste Kévin Micoud qui a ouvert la saison le 28 septembre dernier. Le grenoblois Bertox proposera quant à lui le 23 octobre Sortie de toile, un spectacle pour enfants. « Un souffle de fraîcheur, une bouffée d’optimisme et d’insouciance, qui nous rappelle que notre seule limite est bien celle de notre imagination. Une pièce de théâtre muette, magique, jonglistique et musicale. »
Notoriété oblige, Serge Papagalli, le comédien et humoriste du patrimoine oral dauphinois, se produira pour sa part quatre soirs de suite : les 18, 19, 20 et 21 décembre. Une pièce, nommée La buvette, le tracteur et le curé qu’il jouera également au Théâtre en rond le 11 janvier.
« Une comédie qui parle avec tendresse de ces très petites exploitations agricoles qui ont du mal à survivre dans ce début de XXIe siècle qui n’épargne personne. »
Toujours dans le coin, L’orchestre régional du Dauphiné s’installera à l’Agora le 15 janvier pour nous proposer un mélange de genres intéressant. « L’orchestre reprend quelques-uns des thèmes célèbres de l’Opéra. Et rendra hommage à la guitare, le symbole musical de l’Espagne, avec l’intemporel Concerto d’Aranjuez de Rodrigo. »
Musique et danse à l’Agora
En musique aussi, la programmation se veut variée. On peut souligner la présence des « pin-up déjantées et fières » SSwingirls, qui reviennent le 5 février avec un nouvel album. « Elles étaient dans la programmation, il y a trois ans et elles avaient fait un tabac. Cette année, d’ailleurs, c’est déjà complet. »
Au programme également, le 10 avril, le groupe vocal de La Note Bleue viendra faire résonner l’Agora avec son Pop Vocal Project. « Pour ce spectacle, il revisite les plus grands tubes pop rock des années 70 à nos jours : Queen, Toto, Abba, Stevie Wonder, Tina Turner, Elton John, Lionel Richie, M.Jackson, Van Halen, Police… et aussi Adèle, Sia, Bruno Mars, Ed Sheeran. »
S’ils avaient repris des artistes français, ces derniers auraient aussi pu s’attaquer aux tubes d’Isabelle Aubret. Le 5 décembre, la chanteuse française de 80 ans, amie de Jacques Brel et de Jean Ferrat, viendra rejouer les chansons qui l’ont fait connaître : « Un premier amour » ou encore « C’est beau la vie ».
Et pour parfaire cette programmation éclectique, l’Agora accueillera comme chaque année le Grand ballet de Kiev « avec 50 danseurs sur scène ». Cette fois-ci, il se produira le 9 janvier, avec le populaire Casse-Noisette de Piotr Ilitch Tchaïkovski. « Un spectacle pour toute la famille, pour les petits et pour les grands. Une symphonie de la danse, touchante et merveilleuse, un chef‑d’œuvre du ballet classique. »
Alice Colmart