FOCUS – Absente du tracé en 2019, l’Isère sera à l’honneur lors du Tour de France 2020 dont la 107e édition a été dévoilée ce mardi 15 octobre à Paris. Le département accueillera la deuxième journée de repos le 13 juillet. Le lendemain, Villard-de-Lans sera le théâtre d’une arrivée pour la première fois depuis quinze ans. Quant à l’étape reine de cette Grande Boucle, elle partira de Grenoble le 15 juillet.
En 2019, l’Isère a dû passer son tour. Aucun départ ni arrivée d’étape du Tour de France n’a eu lieu cette année dans une ville ou une commune iséroise. Le peloton de la Grande Boucle n’a même pas posé ses roues dans le département. La Métropole et la Ville de Grenoble souhaitaient pourtant accueillir l’épreuve pour célébrer les cent ans du Maillot jaune, qui avait été endossé pour la première fois dans la capitale des Alpes le 19 juillet 1919 par Eugène Christophe.

La carte du Tour de France 2020. © Geoatlas.com
Finalement, il aura fallu patienter un an de plus pour que cela se concrétise. Grenoble et l’Isère figureront en effet en bonne place sur le parcours du Tour 2020, long de 3 470 km, dévoilé ce mardi 15 octobre au Palais des Congrès à Paris. La quasi-totalité de cette 107e édition se déroulera dans le centre et la moitié sud de l’Hexagone. Elle sera montagneuse avec 29 cols et quatre arrivées au sommet.
Une étape 100 % iséroise au départ de La Tour-du-Pin
Si on savait d’ores et déjà que le grand départ serait donné à Nice le samedi 27 juin, la majorité du tracé était, comme chaque année, gardée au maximum secrète jusqu’à sa présentation officielle, ce mardi. Des fuites avaient toutefois eu lieu ces derniers jours. Elles laissaient entendre notamment que le Vercors et Grenoble seraient au programme des coureurs l’année prochaine. C’est désormais confirmé.

Le profil de l’étape entre La Tour-du-Pin et Villard-de-Lans. © DR
Le peloton arrivera en Isère lors de la troisième et dernière semaine de course, le lundi 13 juillet, pour observer une journée de repos, après avoir relié la veille Lyon au col du Grand Colombier, dans l’Ain.
Mardi 14 juillet, les coureurs reprendront la route de La Tour-du-Pin direction Villard-de-Lans pour une 16e étape 100 % iséroise avec, au menu, le col de Porte, la côte de Revel et la montée de Saint-Nizier-du-Moucherotte.
Villard-de-Lans n’avait plus accueilli la Grande Boucle depuis 2004. Les Français auront à cœur de faire de belles performances sur ce parcours difficile, le jour de la fête nationale.
Grenoble, six ans après
Le lendemain, mercredi 15 juillet, Grenoble renouera avec la Grande Boucle pour la première fois depuis six ans et une étape menant les cyclistes à Risoul. En 2014, Olivier Bertrand, conseil municipal de la majorité, avait en effet dit que « Grenoble ne paierait plus » seule pour accueillir la grand-messe sportive de juillet.
Les relations entre la Ville et Amaury Sport Organisation (ASO), l’organisateur du Tour de France, se sont ensuite réchauffées, puis normalisées ces deux-trois dernières années. Juste avant la présentation officielle du Tour 2019, le maire Éric Piolle assurait ainsi qu’« il n’y a(vait) pas de tension » avec Christian Prudhomme, le patron d’ASO, et qu’il « (s”)’entend(ait) bien avec lui ».

En 2014, la dernière fois qu’une étape du Tour était partie de Grenoble, le maillot jaune était porté par l’Italien Nibali, lauréat de l’épreuve quelques jours plus tard. © Archive Nils Louna
Après s’être élancés de la capitale des Alpes, les coureurs franchiront le col de la Madeleine, puis rejoindront l’inédit et redoutable col de la Loze, dont le sommet se situe à 2 304 m d’altitude, terme de cette 17e étape.
Cette ascension en Savoie est longue de 21,5 km, avec une pente moyenne de 7,8 % et des passages à plus de 20 %. Du fait de sa difficulté et sa nouveauté, ce sera l’étape reine de cette 107e édition de la Grande Boucle.
La particularité de ce col ? La route a été goudronnée cet été pour relier la station de Méribel, atteinte après 14 km de montée, à celle de Courchevel. Une route interdite aux voitures. Il s’agit d’une voie verte, notamment prévue pour les vélos électriques.
L’Alpe d’Huez passe son tour
Si l’Isère a été gâtée pour cette 107e édition, l’Alpe d’Huez est la grande absente des réjouissances. Alors que le Tour a l’habitude d’y venir tous les deux ans, il y est passé la dernière fois en 2018 et a été marqué par la victoire du Gallois Geraint Thomas. Ce ne sera donc pas le cas en 2020. Il faudra sans doute attendre 2021.

Le peloton de la Grande Boucle ne s’attaquera pas aux 21 virages de l’Alpe d’Huez en 2020. © Archive Laurent Salino / Alpe d’Huez tourisme
Après l’arrivée au col de la Loze, les coureurs repartiront jeudi 16 juillet de Méribel pour rallier La Roche-sur-Foron, en Haute-Savoie, dernière étape alpestre. Ils escaladeront notamment comme en 2018 le plateau des Glières, haut-lieu de la Résistance, où sera jugée l’arrivée de la 18e étape. La dernière dans les Alpes.
Ils n’en auront pas fini avec la montagne puisqu’ils auront droit encore à un contre-la-montre à la Planche des Belles Filles, dans les Vosges. L’arrivée finale sur les Champs-Elysées à Paris aura lieu dimanche 19 juillet. Une semaine plus tôt que d’habitude en raison des Jeux olympiques de Tokyo qui débutent le 24 juillet.
Laurent Genin
La Grande Boucle 2020 dans les Alpes
Lundi 13 juillet : journée de repos en Isère.
Mardi 14 juillet, 16e étape : La Tour-du-Pin – Villard-de-Lans (164 km).
Mercredi 15 juillet, 17e étape : Grenoble – col de la Loze (168 km).
Jeudi 16 juillet, 18e étape : Méribel – La Roche-sur-Foron (168 km).