DÉCRYPTAGE - Le 1er janvier 2020, l'hôpital de Voiron fusionnera avec le CHU de Grenoble. Objectif affiché : mutualiser les moyens et mieux défendre le service public hospitalier. Le groupement de coopération sanitaire passé avec le privé a déjà été dénoncé mais la fusion va aussi permettre à l'établissement voironnais de voir le bout du tunnel financier de la construction de son nouveau bâtiment. Avec l'espoir pour les syndicats de limiter la casse côté emplois.
Le 1er janvier 2020, l'hôpital de Voiron et le CHU de Grenoble ne feront plus qu'un. Les deux établissements avaient déjà une direction commune depuis le 1er janvier 2019. Ils auront demain une gestion commune, l'hôpital de Voiron devenant un simple établissement du centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes, au même titre que l'hôpital couple-enfant par exemple.
La décision a été officialisée par un décret signé le 10 octobre de la main du Premier ministre Édouard Philippe à la demande de l'Agence régionale de santé (ARS), l'instance de tutelle en région des établissements de santé.
Elle vient aussi dans le prolongement du rapprochement initié en 2016 au travers de la mise en place du groupement hospitalier de territoire (GHT). Lequel regroupe, outre le CHU et l'hôpital de Voiron, les centres hospitaliers de Saint-Égrève, Rives, Saint-Geoire-en-Valdaine, Saint-Laurent-du-Pont, Tullins, La Mûre et Uriage.
Une rallonge de 30 millions d'euros pour le chantier de l'hôpital de Voiron
L'objectif affiché reste le même : « affirmer et défendre la place du service public hospitalier » en apportant « une réponse efficace aux besoins de santé de la population ». Mais l'objectif est aussi, dixit le communiqué de presse du CHU, de développer l'offre de formation pour les internes et les étudiants et « d’assurer une assise sécurisante pour les investissements et la réalisation des projets stratégiques ».
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