EN BREF – En déplacement dans la capitale des Alpes ce vendredi 11 octobre, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes s’est rendu au CEA. Au programme : inauguration d’un scanner high tech cofinancé par Région et visite d’un atelier pilote hydrogène. Accompagné de son vice-président Yannick Neuder, Laurent Wauquiez a rappelé l’importance du Centre en matière de microélectronique et d’hydrogène.
Bienvenue dans un environnement ultrapropre. Un lieu où le port de combinaisons est obligatoire pour éviter d’émettre des particules sur les produits, notamment les plaques de silicium.
En ce jour un peu particulier de visite de Laurent Wauquiez, chercheurs, politiques et journalistes ont investi les salles blanches du CEA, l’institut pionnier dans les domaines des micro et nanotechnologies.
« De la lithographie à un millième de cheveux »
C’est ici que se trouve le scanner 193 nm à immersion. Un bijou de technologie, cofinancé par la Région et le CEA à hauteur de 35 millions d’euros. Laurent Wauquiez est bluffé. « C’est une bébête impressionnante. On n’est pas tous férus de technologies, mais cet outil est capable de faire de la lithographie à un millième de cheveux. Sur une puce qui est grande comme un demi-bout d’ongle, vous avez plus d’un milliard de transistors. Aucun ne doit être défectueux. »
Nicolas Lhermet, chef du service Métrologie et caractérisation au sein du Leti, va plus loin. « Cet équipement nous permet d’obtenir des largeurs de traits très fines. Concrètement, ce sont des puces que l’on va retrouver dans les téléphones et les voitures. »
Le CEA en pointe dans la production d’hydrogène décarboné
Le plan d’investissement, très important, va durer deux ans. S’il a débuté avec l’achat du scanner à immersion, une trentaine d’équipements vont arriver dans les prochains mois. Mais l’action de la Région ne s’arrête pas là.
Un peu plus loin, Laurent Wauquiez découvre l’atelier pilote hydrogène. Celui-ci prépare l’industrialisation de cette technologie innovante produisant de l’hydrogène décarboné. Un investissement de pas moins de 25 millions d’euros pour la Région et le CEA.
« On est au meilleur niveau mondial d’un point de vue performance et potentiel vis-à-vis du coût de l’hydrogène que l’on va pouvoir produire, précise Julie Mougin, chef du laboratoire des technologies hydrogène au CEA. Le tout grâce à de l’innovation et des idées particulières qui permettent de meilleures performances. La course est mondiale, de nombreuses équipes travaillent sur le sujet. »
On doit travailler en commun
De son côté, Laurent Wauquiez prévient : « J’ai aussi besoin de l’hydrogène au CEA. C’est la technologie de demain, celle qui nous permettra de rouler avec des voitures propres. Demain, il faut retrouver de l’air pur dans les vallées et, si on y arrive, ce sera grâce au Centre. »
Avant de conclure la visite, le président de région a tenu à envoyer un message aux autres collectivités locales. « J’ai besoin de tout le monde. J’ai besoin de l’aide de la mairie, de la métropole, du Département. On doit travailler en commun. Les montants sont tellement importants… Les Chinois veulent nous passer devant, tout comme les Américains. Tout le monde doit être à bord. »
Sébastien Riglet