FIL INFO — Afin de financer ses actions juridiques contre les « méga projets en montagne » qu’elle conteste, France nature environnement Auvergne-Rhône-Alpes (ex-Frapna) lance un appel aux dons en ligne. Objectif ? Obtenir la somme minimale de 20 000 euros pour défendre les sites vierges ou préservés des constructions immobilières et promouvoir des activités en montagne respectueuses de l’environnement.
« Il est encore temps d’agir ! », veut faire savoir France nature environnement Auvergne-Rhône-Alpes. L’ex-Frapna lance un appel aux dons sur la plateforme numérique HelloAsso et se fixe pour objectif 20 000 euros. Une somme destinée à aider le financement des actions de l’association, en particulier la lutte contre les « méga projets en montagne » dont elle dénonce le caractère « néfaste ».
Des exemples ? Dans l’Oisans, FNE pointe du doigt les projets immobiliers d’Huez sur la zone d’Éclose Ouest et des Bergers. « Consommation d’espaces vierges de constructions alors que la pertinence économique des projets n’est pas démontrée à long terme », assènent les défenseurs de l’environnement. Qui se montrent guère plus tendres avec « deux projets immobiliers en zones avalancheuses » portés par Vaujany et Les 2 Alpes.
Des projets « anachroniques et pharaoniques »
Côté Maurienne, l’association identifie également le « projet d’extension de plusieurs stations » sur la Croix-du-Sud, aussi « anachronique » que « pharaonique » à ses yeux. Ou encore des projets de créations de remontées mécaniques sur le territoire d’Aussois, « fragilisant la préservation du Parc national de la Vanoise ». Et la FNE d’affirmer que, sur chacun des projets décriés, « les données environnementales sont insuffisantes et les données économiques inexistantes ».
Si l’association ne se dit pas opposée aux activités en montagne, elle entend défendre les espaces vierges ou préservés et prône l’amélioration de l’existant, ainsi que l’équilibre entre activité hivernale et estivale. C’est pourquoi la FNE explique s’opposer à environ 4 % de la centaine de dossiers examinés chaque année par ses experts. Et devoir lancer de nouvelles actions et de nouveaux recours en justice.
Un militantisme qui a un coût… « Nous ne manquons pas de courage politique, ni de persévérance, mais sans vos dons, rien n’est possible », déclare ainsi l’association à ses soutiens. Sans oublier de préciser que, reconnue d’utilité publique, la FNE permet aux donateurs d’obtenir une défiscalisation de leurs dons à hauteur de 66 %. « Un don de 100 euros vous revient donc en réalité à 34 euros », insiste-t-elle.