FIL INFO — À l’image de plusieurs de ses collègues, le sénateur isérois Michel Savin n’est pas convaincu par la hausse remarquable du budget des Sports 2020. Le président du groupe d’études Pratiques sportives et grands événements sportifs dénonce « un budget en trompe l’œil », dopé par la construction des sites olympiques en prévision des JO de Paris.
Un budget des Sports en fort hausse, ou en « trompe l’œil » ? Vendredi 27 septembre, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a présenté un budget 2020 d’un montant de 710,42 millions d’euros, contre 524 millions en 2019. Une augmentation de plus d’un tiers, qui ne convainc pas pour autant le sénateur isérois Michel Savin, président du groupe d’études Pratiques sportives et grands événements sportifs.
Dans un communiqué, le parlementaire indique ainsi regretter que cette hausse « soit le résultat d’un simple jeu d’écriture budgétaire, et non pas d’une réelle amplification de l’investissement en faveur du sport ». Un jeu d’écriture ? Les 200 millions d’euros supplémentaires affectés au ministère des Sports « résulte notamment de la hausse naturelle et prévue des budgets dédiés à la construction des sites olympiques », souligne Michel Savin.
Pas de hausse du plafond de la taxe sur les droits audiovisuels
Au final, estime le sénateur, « ce jeu d’écriture ne permet pas d’avoir une vision comparative entre les exercices budgétaires ». Des critiques également formulées par plusieurs de ses collègues, non sans agacer la ministre. « On aurait pu mettre moins, tout en demandant aux autres de mettre plus. Il faut mobiliser les forces vives, les entreprises, il faut dynamiser tout l’écosystème sportif », déclarait en réponse Roxana Maracineanu, citée par Le Monde.
Autre regret de la part de Michel Savin : « Que le plafond de la taxe sur les droits audiovisuels ne soit pas augmentée proportionnellement à l’augmentation des droits TV ». Le sénateur juge qu’une telle mesure aurait permis de dégager des fonds pour « renforcer la solidarité entre le sport professionnel et le sport pour tous ». En 2018, le plafond de la taxe Buffet avait ainsi été revu à la hausse, permettant d’engranger 15 millions d’euros.