FIL INFO — Alors que le Collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes affichait son optimisme quant à des travaux prochains sur la ligne ferroviaire Grenoble-Gap, le ton a nettement changé au lendemain de la réunion du comité de pilotage. Malgré l’engagement devant la presse du secrétaire d’État aux Transports, les financements de l’État se font encore attendre.
D’humeur changeante, le Collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes ? Alors que les défenseurs de la ligne Grenoble-Gap affichaient leur optimisme dans un communiqué daté du 24 septembre, le ton est radicalement différent dans un autre en date du… 27 septembre. La réunion du comité de pilotage de la ligne organisée le samedi 26 septembre à la préfecture de Gap n’a finalement pas répondu à leurs attentes.
Quelles attentes ? Un engagement financier de l’État pour la réalisation des travaux jugés urgents sur la ligne ferroviaire, tels qu’annoncés par le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. Une contribution qui prend la forme d’un feu vert pour le lancement des opérations, la Métropole de Grenoble et le Département de l’Isère ayant d’ores et déjà acté leur propre participation budgétaire.
Des solutions alternatives plutôt que des travaux sur la ligne ?
Mais au final, estime le collectif, « l’État-stratège s’est avéré défaillant, laissant libre cours aux gesticulations et imprécisions de SNCF Réseau plutôt que de taper du poing sur la table ». Y a‑t-il eu une erreur d’interprétation sur les motifs mêmes de la réunion ? « Il n’a jamais été question que des décisions soient prises lors de la réunion », aurait ainsi assuré la préfète des Hautes-Alpes Cécile Bigot-Dekeyzer au collectif, pour le moins incrédule.
Pire encore : loin de parler de travaux, le comité de pilotage aurait longuement débattu des « solutions alternatives » au ferroviaire sur la ligne. Si le report total sur des cars a été rejeté, une liaison par voie routière en direction de Briançon et Gap, via une correspondance sur la ligne Paris-Modane, serait à l’étude. Soit quatre heures de trajet. De quoi susciter l’ironie : « L’État des cars Macron a décidément du mal à renoncer au bitume ! », moque le communiqué.
Au final, le collectif dénonce une manœuvre de SNCF Réseau, qui choisirait de temporiser le lancement des travaux et de « jouer la carte du pessimisme » en arguant de possibles surcoûts. Sans pour autant dédouaner le gouvernement : « L’entreprise est sous tutelle de l’État, qui est donc maître à bord », écrivent les défenseurs de la ligne. Qui envisagent à présent de « durcir leurs actions » si l’engagement de l’État ne se précise pas très prochainement. Et font savoir qu’une lettre ouverte a été adressée à Jean-Baptiste Djebbari.