FIL INFO — Aux côtés de ses congénères de la région, l’association étudiante Interasso Grenoble-Alpes apporte son soutien à la mobilisation et aux revendications des étudiants en soins infirmiers (ESI). Des étudiants qui dénoncent une inégalité de traitement vis-à-vis des autres étudiants, en matière d’élection de représentants, de services de vie étudiante, mais aussi de frais d’inscription et d’indemnités de stage.
« Les étudiant.e.s en soins infirmiers subissent encore trop d’injustices », dénoncent la FédEA (Auvergne), la Fasee (Loire), la Feus (Savoie), Gaelis (Lyon) et Interasso Grenoble-Alpes. Pour les différentes organisations étudiantes, « il est inacceptable que de telles inégalités de traitement existent encore entre les étudiant.e.s ». Et celles-ci d’exiger que ceux en soins infirmiers (ESI) soient reconnus à part entière « comme des étudiant.e.s de l’enseignement supérieur ».
Après avoir dénoncé la hausse des frais d’inscription des étudiants infirmiers, Interasso Grenoble Alpes soutient ainsi le mouvement de colère des ESI de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et rejoint les revendications de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers, aux côtés des autres organisations étudiantes régionales membres de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage).
Un désengagement des élus régionaux ?
Le soutien des associations de la Fage fait écho au rassemblement organisé le 23 septembre devant les locaux lyonnais du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes. Environ 250 étudiants en Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) s’étaient donné rendez-vous pour dénoncer les conditions de leurs études. Une mobilisation régionale qui s’inscrivait dans le cadre d’un mouvement de grogne national.
Les points de tension ? D’une part les ESI n’ont pas de droit de vote aux élections centrales des universités et ne peuvent donc élire de représentants pouvant faire valoir leurs droits ou revendications. D’autre part, les organisations pointent du doigt « l’absence de véritables services étudiants » pour les étudiants en soins infirmiers. Quand bien même ceux-ci s’acquittent comme les autres de la contribution vie étudiante et de campus.
Ce n’est pas tout : les ESI se plaignent encore du non-paiement de certaines indemnités de stage et des indemnités kilométriques, alors que les stages représentent une part prépondérante de la formation des étudiants infirmiers. Enfin, les « frais complémentaires illégaux pratiqués par les IFSI publics de la région » sont perçus comme une marque de désengagement des élus en régionaux, en charge du financement des formations.