FIL INFO — Après deux (nouvelles) mobilisations les mercredi 25 et vendredi 27 septembre pour dénoncer la situation des étudiants « sans fac », trois organisations syndicales appellent à un rassemblement le mercredi 2 octobre devant la présidence de l’UGA. Objectif ? Soutenir la délégation qui doit être reçue à 9 heures par le président Patrick Lévy.
« Étudier est un droit, pas un privilège », clament les organisations syndicales étudiantes et lycéennes Unef Grenoble, CNT Campus 38 et UNL Isère. Après deux rassemblements devant les locaux de la présidence de l’Université Grenoble-Alpes (UGA) les mercredi 25 et vendredi 27 septembre, les militants annoncent qu’une délégation sera finalement reçue le mercredi 2 octobre au matin.
Motif du mouvement ? « La situation injuste, dramatique et toujours plus urgente des étudiant-e‑s refusé-e‑s à la fac », écrivent les syndicats. Alors que les cours ont commencé sur le campus, une dizaine d’étudiants sont encore dans l’attente de pouvoir intégrer un établissement. Et les organisations accusent le président de l’UGA Patrick Lévy de « jouer le pourrissement en espérant que les étudiant-e‑s (…) abandonnent leur espoir de poursuites d’études ».
L’UGA accusée « d’assumer » la sélection des étudiants
L’Unef, la CNT et l’UNL n’ont pas plus apprécié la réponse apportée par le directeur général des services (DGS) de l’UGA à France Bleu Isère. Joris Benelle a en effet décrit plusieurs cas de figure pour les étudiants concernés, en mentionnant notamment des étudiants étrangers « qui n’ont pas toutes les conditions requises pour venir en France », ou des dossiers de master refusés pour cause de niveau insuffisant.
Traduction des organisations ? « Cette politique de refus d’inscription des étudiant-e‑s “sans-facs” est de plus en plus assumée par les membres de la direction de l’Université », considèrent-elles. Et même si Joris Benelle insiste sur le fait que l’UGA n’est pas responsable des décisions de rejet des dossiers, les syndicalistes n’en considèrent pas moins que le DGS « assume désormais dans la presse cette sélection » des étudiants.
L’Unef, la CNT et l’UNL appellent donc à un nouveau rassemblement le mercredi 2 octobre à partir de 9 heures devant la présidence de l’UGA, « pour soutenir la délégation reçue ». Et continuent d’exiger l’intégration des étudiants « sans fac » à Grenoble et ailleurs. Mais aussi « l’abrogation des frais d’inscription » pour tous les étudiants, la fin des modes de sélection et l’augmentation des budgets alloués aux universités.