REPORTAGE VIDÉO - Près de 140 étudiants des écoles hôtelières et 60 professionnels de “la limonade" ont participé, ce mercredi 15 septembre, à la 4e course des garçons de café organisée par l'Umih 38. Un événement convivial autant que promotionnel pour mieux faire connaître les métiers de l'hôtellerie et de la restauration actuellement en tension.
De nombreux groupes d'étudiants des écoles hôtelières*, tous tirés à quatre épingles, se pressent derrière les barrières siglées Umih 38 délimitant un parcours autour de la fontaine de la place Victor-Hugo. Tous sont venus encourager leurs camarades et les professionnels de la limonade qui vont s'affronter au cours de la 4e Course des garçons de café de ce mercredi 25 septembre.
Un événement convivial autant que promotionnel organisé par l'Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de l’Isère (Umih 38). Et l'occasion de tout savoir sur ces métiers, de trouver la bonne formation… voire même de décrocher un emploi. Des offres sont en effet mises en avant pour qu'étudiants et professionnels puissent en prendre connaissance et postuler. Une initiative qui vient à point quand on sait que près de 500 postes sont à pourvoir en Isère dans ce secteur en tension.
Une course d'adresse, d'équilibre autant que de rapidité
Le challenge ? Le même que pour les éditions précédentes. À savoir, parvenir à parcourir le plus vite possible une distance de 450 mètres, les bras chargés d'un plateau de service. Sur ce dernier, trois bouteilles accompagnées de trois verres et d'une tasse de café monopolisent toute l'attention des coureurs. À juste titre car il ne faut rien faire tomber et, surtout, que rien ne déborde !
Ainsi, différentes manches vont-elles se succéder jusqu’à la super finale où le gagnant de la catégorie des élèves affronte celui du groupe des professionnels. Quant à la casse, inutile de dire qu'il y en a eu, au grand désappointement des concurrents malchanceux… ou maladroits.
L'hôtellerie restauration, un secteur qui recrute
Dans le même temps, sur la place, les élèves des différentes écoles hôtelières affichent leurs savoir-faire. Élaboration de cocktails sans alcool, découpe de fruits, tranchage de jambon cru, préparation de crêpes flambées ou encore initiation aux arts de la table. En tout cas, de quoi ravir les gourmands de passage, enchantés de pouvoir déguster les réalisations des élèves, après avoir assisté à leur travail.
Tout au long de l'après-midi, des professeurs des écoles hôtelières et des Centres de formation des apprentis (CFA) n'ont pas ménagé leur peine pour échanger avec le public.
Notamment sur les formations proposées dans l’hôtellerie restauration, un secteur qui recrute.
« C'est pour ça que nous travaillons en étroite collaboration avec Pôle emploi, pour aider les jeunes à s'orienter », explique Danièle Chavant, la présidente de l'Umih 38. Si les professionnels sont recherchés, les établissements hôteliers, les bars et restaurants n'en sont pas moins en souffrance, comme d'ailleurs nombre de petits commerces. « Il faut savoir que dans le département, tous les jours et demi il y a une fermeture en dépôt de bilan. C'est un métier qui souffre beaucoup ! », déplore la présidente.
Joël Kermabon
* Le lycée des métiers de l’hôtellerie et du tourisme de Grenoble, l'Institut des métiers et des techniques (IMT) de Grenoble, le lycée des Portes de Chartreuse à Voreppe et, enfin, le lycée des métiers Le Breda.