EN BREF – La voie dédiée au covoiturage sur l’A48 au nord de l’agglomération grenobloise sera mise en place l’été prochain. C’est ce qu’a confirmé le secrétaire d’État chargé des Transports en marge du vote de la loi sur les mobilités. Une nouvelle contrepartie à l’élargissement de l’A480, en attendant une potentielle voie dédiée aux transports publics au sud de l’agglomération.
Le vote de la loi sur les mobilités a confirmé la mise en place d’une voie réservée au covoiturage au nord de Grenoble. C’était une des contreparties à l’élargissement de l’A480. Prévue sur huit kilomètres, elle ira de la gare de péage de Voreppe jusqu’à la jonction avec l’A480. Soit jusqu’à la traversée proprement dite de la ville de Grenoble.
C’est donc acté comme l’a fait savoir le secrétaire d’État chargé des transports Jean-Baptiste Djebbari. La voie réservée au covoiturage devrait être opérationnelle l’été 2020.
Une confirmation qui réjouit tout le monde. La députée de l’Isère Émilie Chalas, le président de la Métropole Christophe Ferrari, comme le maire de Grenoble Eric Piolle. Après la limitation de la vitesse à 70 km/h, mais sur un peu moins de la moitié du tronçon concerné par l’élargissement, c’est une « contrepartie » de plus obtenue.
Quels moyens de contrôle ?
Reste à connaître les détails de sa mise en œuvre. Quelle voie sera dédiée au covoiturage alors que celle de droite, réservée pour l’heure aux véhicules « prioritaires », reste et c’est un euphémisme particulièrement fluide ? Quels seront surtout les moyens de contrôle déployés pour la faire respecter ?
L’objectif est bien de s’atteler à lever les sempiternels bouchons… au nord de l’agglomération. Reste qu’au sud de Grenoble, le schéma est peu ou prou le même. De ce côté-ci, les automobilistes devront patienter encore un peu, même si la ministre des Transports a confirmé à Eric Piolle le lancement d’études pour la mise en place d’une voie réservée aux transports collectifs.
Un pas de plus pour le maire de Grenoble, qui dit également avoir obtenu d’Area 50 000 plantations supplémentaires le long de l’A480, sans plus de précisions… Mais un pas insuffisant aux yeux de l’édile écologiste qui, dans sa profession de foi en 2014, avait fait du non à l’élargissement un des thèmes de sa campagne. Avant de finalement se plier à une politique de compromis faite « de petits pas ».
Le mur de protection le long du quartier Berriat en attente
Les petits pas ? « Nous attendons toujours que l’État et Area acceptent de mettre en place un mur de protection le long du quartier Berriat, que les traversées cycles soit améliorées, que le travail sur l’insertion paysagère soit approfondi et qu’un observatoire de suivi du projet soit mise en place avec des associations et des citoyens », souligne Eric Piolle dans un communiqué.
Le 18 juin 2018, l’union de quartier Berriat-Saint-Bruno-Europole s’était étonnée dans un courrier adressé au maire de Grenoble, mais aussi à Area et au préfet de l’Isère, que sa demande ait été mise de côté. Et avait réclamé que le maire intervienne pour exiger la création d’un mur anti-bruit du pont de Vercors jusqu’au pont de Catane.
PC